Safi est loin de retrouver son calme. Six personnes (sur dix-neuf détenues) ont paru devant le procureur général de la ville de Safi, et ont été transféré devant la Chambre d'appel de la Cour pénale. « Les treize autres personnes arrêtées lundi dernier seront présentées devant le tribunal de Première instance de la ville », nous informe M'hammed Amribeh, membre de la section local de l'AMDH (Association marocaine des droits de l'homme). La majorité des personnes arrêtées, dont des mineurs, ont été battues après leur arrestation. Le comité de défense a demandé une expertise médicale, mais le procureur du roi n'a toujours pas répondu à la requête. «Un des deux mineurs arrêtés, puis relâchés, a été transporté directement à l'hôpital souffrant des coups reçus au commissariat ». Rappelons que la section locale de l'AMDH a accusé dans son rapport du mardi les autorités d'être derrière les violences, en brûlant des bâtiments officiels. Le président du bureau de l'association a été arrêté puis relâché très tard dans la nuit, le mercredi 3 août 2011. Selon lui, la police judicaire a posé des centaines de questions sur son parcours politique, et les raisons qui ont poussé l'AMDH à la rédaction de ce rapport. «D'autres membres du bureau de l'AMDH seront interrogé à ce sujet. Mais je rappelle que nous confirmons tous ce qui a été dit dans notre rapport sur les violences du lundi dernier », martèle Amribeh. Un sit-in de solidarité avec les détenus a été organisé par des militants devant le tribunal de Première instance, mercredi 3 août 2011, mais les forces de l'ordre sont intervenu et l'ont dispersé avec violence. video: Abdelghani Elaounia, hier le 3 août 2011 lors de sa libération. Photo: Des chômeurs bloquant les railles ferroviaires de la ville de Safi, lundi 1er août 2011.