Dans les titres de la presse nationale de ce mercredi 7 Août : Hafid Benhachem reconnaît la faute commise par son administration, et la pertinence de son limogeage. L'Etat condamné à verser 600 milles dirhams au profit de la famille d'une des victimes du « jeudi noir ». Des professionnels appellent Benkirane à auditer l'Agence judiciaire du Royaume. Tozy commentant la décision de grâce : « le gouvernement devrait assumer ses responsabilités ». Benhachem: L'administration a commis une faute et la décision de mon révocation est pertinente. Le délégué Général de l'Administration pénitentiaire, Hafid Benhachem, qui a été récemment relevé de ses fonctions sur instruction du roi, qualifie sa révocation de « naturelle ». Selon le quotidien Al Massae, Benhachem reconnaît la faute commise par son administration et la pertinence de la décision de son limogeage. Pour l'ancien responsable des prisons, « toutes les administrations peuvent se tromper ». Il a par ailleurs ajouté : « je me soumets à la volonté de Sa Majesté car il s'agit d'une décision pertinente ». Interrogé sur la question de savoir si la commission d'enquête ordonnée par le roi -qui a bouclé ses investigations en un temps record de 24 heures- a auditionné des responsables de la délégation des prisons, Benhachem a répondu : « l'enquête a été effectuée et je ne vois pas l'utilité d'entrer dans les détails ». Rappelons que le chef hiérarchique direct de Benhachem est Benkirane, Chef de Gouvernement, car cette administration dépend de la primature. L'Etat condamné à 600 milles dirhams de réparation aux proches d'une des victimes du « jeudi noir » Selon le quotidien Al Akhbar, le tribunal administratif de Rabat a émis la semaine dernière, un jugement -le premier du genre- condamnant l'Etat marocain à verser une indemnité au profit de la famille d'un supporter du club du Widad. La victime qui avait reçu un coup sur la tête au stade Mohammed V de Casablanca de la part d'un élément des forces de sécurité, a succombé à sa blessure à l'hôpital de Sidi Kacem. Le tribunal administratif a retenu la responsabilité solidaire des départements de l'intérieur et de la santé pour verser la somme de 600 mille dirhams comme dommages intérêts à la famille de la victime. Des professionnels appellent Benkirane à auditer l'Agence judiciaire du Royaume Selon le quotidien Al Akhbar, le Syndicat national du ministère des finances appelle le Chef du gouvernement à auditer la caisse de l'Agence judiciaire du royaume soupçonnée d'un important déficit de recouvrement au profit des caisses de l'Etat. Selon le même journal, le syndicat vient de présenter une requête dans laquelle il requiert un audit approfondi de l'Agence au vu de l'importance des dossiers gérés par cet établissement. Les biens publics et les prochaines élections Une proposition de loi circule actuellement au sein de la Chambre des représentants et place la question des biens publics au centre des prochaines échéances électorales. Selon le quotidien Assabah, la proposition de loi lancée par le groupe PJD de la première chambre ressemble étrangement à une ancienne proposition de loi présentée en janvier 2006 par le groupe socialiste sur la cession des terres agricoles du domaine public à certains exploitants. Une proposition de loi qui était restée sans effet. Tozy commentant la décision de grâce : le gouvernement devrait assumer ses responsabilités Dans un entretien avec le journal français Le Monde, le professeur en sciences politiques, Mohamed Tozy a déclaré que la décision de grâce accordée à Daniel Galvan a permis au roi de reconnaître de façon officielle et claire sa responsabilité et non pas son implication dans l'affaire. Pour Tozy, Il s'agit de la meilleure démarche à adopter pour éviter d'affaiblir l'institution monarchique dans un contexte de crise. Selon le quotidien Al Alam, Tozy aurait déclaré au journal français que certains responsables marocains ont dit qu'il s'agissait d'une affaire royale, or le département qui a supervisé le dossier dans son ensemble est sous tutelle du Chef du gouvernement. Tozy pense que, dans ces cas là, les membres du gouvernement auraient du prendre leur responsabilité et jouer la transparence avec le roi à ce sujet.