L'organisation "Human Rights Watch" a protesté contre la mise sous scellé depuis plusieurs années et sans motivation officielle, des domiciles respectifs de Mohamed Abbadi, secrétaire général de « Al Adl Wal Ihssane » (Oujda) et Lahcen Atouani, membre de la même organisation (Bouarfa). Dans un communiqué publié ce mardi, HRW considère qu'il s'agit d'une mesure abusive motivée par des mobiles politiques, puisque selon elle "aucune explication ne justifie de priver des propriétaires de l'utilisation de leur domicile pour une période de sept ans." Dans une lettre adressée au ministre de la Justice et des Libertés et celui de l'Intérieur, également publiée sur son site web, l'organisation a exhorté les autorités marocaines à «lever le scellé de ces propriétés et à permettre aux propriétaires de profiter pleinement de leur biens», ainsi que «de s'abstenir de prendre de telles mesures à l'avenir sans en informer les parties affectées par cette mesure, selon à la loi marocaine», et leur indiquer « les voies de recours qui s'offrent à elles ». La lettre a demandé à Mustafa Ramid et Mohand Laensar d'ouvrir «une enquête sur ces confiscations » et indemniser les propriétaires s'il s'avère que les autorités les ont privés arbitrairement de l'usage de leurs biens.