À 31 ans, Karim Fegrouche, vient de quitter le club grec de PAS Giannina, et s'est engagé avec les Chypriotes de l'AEL Limassol pour les deux prochaines saisons. Profitant de son passage au Maroc, Lakome a recueilli les impressions de l'ancien portier du WAC et du MAS qui s'est livré sans complexe sur sa saison, ses perspectives en club, et ses espoirs de sélection. Quel bilan dresses-tu de ta saison? Personnellement, ça a été ma meilleure saison en club, même si je n'ai pas joué tous les matches à cause de ma blessure. Nous avons néanmoins terminé à la cinquième place pendant la saison régulière, et nous avons pu nous qualifier pour la Ligue Europa pendant les play-offs. Pourtant tu as décidé de partir pour un club qui ne jouera pas de compétition européene... Le club a eu des difficultés à cause de la crise. Ils ont eu du mal à payer nos salaires au cours des derniers mois. L'UEFA n'a pas encore décidé si le club jouera en coupe d'Europe la saison prochaine. Le projet devenait plou, d'autres clubs étaient intéressés, je suis parti. Tu as donc eu beaucoup d'offres ? Il y avait de grands clubs grecs comme le PAOK Salonique, ou l'Olympiakos, mais ils avaient des problèmes d'entraineur, et je n'étais pas sûr de jouer. Je sors de deux belles saisons en Grèce, l'objectif était de poursuivre ma progression. Tu as reçu des offres dans des championnats plus huppés ? Oui, j'ai eu des touches en Belgique, en Angleterre aussi, mais j'avais un problème de passeport. Il y avait aussi un club de Ligue 2 française. En fait la Grèce et Chypre ce n'est pas très différent. Comme je m'y sens bien, j'ai décidé de rester dans le coin. J'aurais pu partir si j'avais été contacté par un grand d'Europe. Tu as reçu des offres de Botola aussi ? Oui, mais j'ai préféré poursuivre ma carrière en Europe pour le moment. J'y reviendrai peut-être un jour, on ne sait jamais. En signant à Chypre, penses-tu pouvoir rejouer en équipe nationale ? Je serai toujours heureux de mettre mon expérience au service de l'équipe nationale. Il faut dire, qu'actuellement il y a de bons gardiens. Je me tiens prêt au cas où on m'appelle. Et si ça n'arrive pas, je continuerai quand même à travailler.