Ali Benabdellah, militant du 20 février, est incarcéré depuis quatre mois à la prison d'Al Hoceima, suite aux émeutes qui ont secoué Béni Bouayach l'année dernière. Il vient d'être condamné à deux ans de prison ferme par un tribunal d'Al Hoceima. Ali Benabdellah a été condamné ce mercredi en première instance à deux ans de prison ferme pour son implication présumée dans les émeutes de Béni Bouayach en mars 2012, a appris Lakome d'une source proche de l'accusé. «Il avait été arrêté en février dernier à Tétouan. Il était recherché par la police», explique la même source. Ali Benabdellah, titulaire d'un master en droit, est un militant connu de la région, notamment depuis les émeutes qui ont éclaté à Béni Bouayach l'année dernière. Les habitants de la région protestent depuis deux ans contre la cherté de la vie et leur marginalisation. Des revendications à caractère social mais violemment réprimées par les forces de l'ordre. Les affrontements ont fait plusieurs blessés parmi les manifestants et les policiers. L'AMDH et l'OMDH avaient toutes les deux établi un rapport sur ces événements, qui dénonçaient notamment le saccage de maisons et de commerces par les forces de l'ordre. La section locale du PJD avait demandé de son côté l'envoi d'une «mission parlementaire pour enquêter sur les incidents de Béni Bouayach, notamment la répression violente contre des citoyens innocents». Six membres du 20 février ont déjà été condamnés en mai 2012 entre 4 mois et six ans de prison ferme pour "perturbation de la circulation sur la voie publique, atteinte et humiliation des forces de l'ordre en exercice de leurs fonctions et détérioration de biens publics". Leur peine a été confirmée mais réduite en appel. Un sit in a d'ailleurs eu lieu ce mercredi à Rabat à l'appel du collectif d'associations qui soutiennent le mouvement du 20 février, afin de réclamer la libération des détenus politiques.