L'Elysée qui ne s'attend pas beaucoup à la signature de nouveaux contrats commerciaux, met le Mali à la tête des priorités de cette rencontre, plutôt protocolaire, entre Mohammed VI et Hollande. Il semble que l'intervention française au Nord du Mali sera la première priorité française lors de la visite du président François Hollande à Rabat et Casablanca. En effet, considérant que leur mission est quasi-accomplie, il est maintenant question, pour les Français, de remettre le relais aux armées africaines qui devraient s'occuper de mettre fin à l'instabilité que connaît le Nord Mali. Le Maroc, qui a nié tout envoi d'hommes sur le terrain de la guerre, y jouera-t-il un rôle ? Sur un autre volet, selon des journalistes français, les responsables de l'Elysée (des conseillers du président) avaient sous-entendu, lors d'un briefing ayant rassemblé une quarantaine de journalistes la semaine dernière, que la visite ne comportera aucun gros enjeu commercial. Le président français qui sera accompagné d'une soixantaine de chefs d'entreprises « ne compte pas trop sur la signature de nouveaux contrats. Son objectif est de consolider ceux déjà réalisés, à leur tête le projet du TGV ». En effet, en plus de la SNCF, Alstom et colas Rail, trois autres compagnies françaises d'ingénierie seront là et feront certainement un point avec les autorités marocaines sur l'état d'avancée de la Ligne grande vitesse qui reliera Tanger à Rabat, et qui coûtera au Maroc, à terme, quelque 3 milliards d'euros. Selon un journaliste français ayant assisté au briefing, « il semble qu'ils n'ont rien à proposer sur la question du Sahara, qui avait l'air de les fatiguer d'ailleurs ». Ce journaliste rapporte que lui et ses collègues avaient eu le fou rire quand l'un des responsables de l'Elysée avait commis une bourde en parlant de « Sahara oriental ».