La note de cadrage a été présentée aujourd'hui à Mohammed VI. Le rapport final est attendu pour octobre 2013. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) présidé par Chakib Benmoussa vient de présenter au roi la note de cadrage pour l'élaboration « d'un nouveau modèle de développement économique et social des provinces du Sud ». Le rapport final doit être livré en octobre 2013. « L'enjeu majeur de ce chantier prioritaire consistera à assurer l'éclosion d'un système qui favorise un développement économique, social, culturel et environnemental au bénéfice et au service des populations locales concernées », a indiqué Chakib Benmoussa dans son allocution, selon l'agence officielle MAP. Un modèle, précise la MAP, « qui mettra à contribution, outre les compétences reconnues du CESE, d'abord les populations de ces provinces, à travers notamment leurs instances représentatives et les différentes potentialités du tissu sociétal, et ce dans le respect des paramètres qui ont été précédemment explicités par SM le Roi Mohammed VI. » Aucune précision n'a pour l'instant été donnée quant au contenu de cette note de cadrage. Les événements de Gdeim Izik survenus fin 2010 ont révélé l'urgence de mettre fin au système actuel de gestion du Sahara, basé sur le favoritisme et l'économie de rente. Le taux de chômage officiel de la région, supérieur à la moyenne nationale, avoisine les 15% en 2011 (35% chez les femmes) selon le HCP. En dehors de la fonction publique, restent la pêche, l'usine de phosphates de l'OCP à Boucraa et les fermes agricoles de Dakhla comme principales activités de la région, malgré les efforts de promotion engagés par l'Etat ces dernières années, notamment dans le tourisme. « Beaucoup d'investisseurs viennent nous voir. On a des promesses mais toujours rien de concret pour l'instant », explique à Lakome Abdellah Bouhjar, directeur du centre régional d'investissement de la région d'Oued Eddahab-Lagouira. Au-delà d'une meilleure gouvernance locale, le développement de l'activité économique au Sahara reste en effet tributaire de la résolution politique du conflit. La bataille diplomatique engagée par le polisario sur la question de l'exploitation naturelle des ressources rend frileux les investisseurs étrangers et les traditionnels bailleurs de fonds internationaux. Cela oblige désormais Rabat à fournir à l'ONU et à l'Union européenne des preuves quant aux retombées économiques de ces activités sur la population sahraouie originaire du territoire.