Actualisation - Selon une source sécuritaire locale, la situation est sous contrôle et le calme regagne le quartier de Sidi Youssef Ben Ali, qui a connu de violents affrontements hier. 30 personnes ont été arrêtées. La même source sécuritaire reconnaît l'usage de bombes lacrymogènes dans ses interventions contre les différentes manifestations qui ont secoué la ville ocre. Les événements auraient mis la pression sur les forces de sécurité de Marrakech, alors que la ville accueille de nombreux VIP pour les fêtes de fin d'année. Précision : Lakome a mentionné la présence de l'armée à Marrakech ce matin. La Gendarmerie royale est bien présente mais les véhicules blindés rapportés par des témoins sur place appartiennent aux forces de police. Ce matin, des habitants se sont rassemblés dans le quartier Derb El Assass de Marrakech, où les forces de sécurité étaient présentes selon un correspondant de Lakome sur place. Ils protestent contre les interpellations sauvages effectuées hier soir par les forces de l'ordre aux domiciles de nombreux habitants du quartier. Hier après-midi, plus de 3000 personnes avaient manifesté dans la ville ocre contre les tarifs de l'eau et de l'électricité. "Ce n'était pas du tout politisé", affirme notre correspondant. Des familles et des jeunes pour la plupart qui, sur leur passage, ont appelé les élèves et enseignants des écoles à sortir les rejoindre. La police a chargé. Au quartier Sidi Youssef Ben Ali, d'où est partie la contestation mercredi, les affrontements ont fait plusieurs dizaines de blessés dans les deux camps. Le quartier a été encerclé par les forces de l'ordre, qui ont utilisé des gaz lacrimogènes puis ont chargé les manifestants. Hier soir, des manifestations de soutien ont eu lieu au quartier Daoudiate. Les revendications ont évolué et portent désormais sur la cherté de la vie en général et la libération des habitants interpellés hier. "Plus de 160 personnes au total ont été arrêtées", avait affirmé ce matin un témoin sur place. Le ministère de l'Intérieur a annoncé par communiqué que « les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser la manifestation non autorisée et procédé à l'interpellation d'une trentaine d'individus qui se sont livrés à des actes de violence et de vandalisme ». Les manifestations contre les tarifs de la RADEEMA sont récurrentes depuis 2011, comme ailleurs dans le royaume. Le ministère de l'Intérieur affirme que la régie autonome de Marrakech a pris une série de mesures "à l'effet de soulager le poids des factures d'électricité au profit des ménages les plus démunis", comme l'octroi de facilités de paiement sur 24 mois pour 16.433 abonnés ou la réalisation de 9.395 branchements sociaux. Vidéo prise hier de la manifestation :