La première phase de l'aéroport de Benslimane est déjà prête. La seconde devrait l'être vers le milieu de l'année, alors qu'une troisième destinée à habiliter l'activité de fret se poursuivra jusqu'en juillet 2007. Le petit aéroport pourrait cependant devenir plus grand encore du fait du cycle vertueux déjà enclenché avec le tourisme et l'immobilier. Au début, il y avait la grogne des riverains de l'Aéroport d'Anfa à qui l'ONDA avait demandé légitimement de déménager pour des raisons évidentes de sécurité. Au final, SM le Roi tranchera pour décider du déplacement vers la base militaire de Benslimane. Une nouvelle plate-forme d'aviation civile est née et toute la ville vibre désormais au rythme de cet aéroport. Le prix des terrains a été multiplié par deux voire trois en l'espace d'une année. Aujourd'hui, l'aéroport de Benslimane s'ouvre au trafic aérien. Cette plate-forme aéroportuaire accueillera l'aviation légère, commerciale, d'affaires et, également, des ateliers de maintenance aéronautique. Sa capacité initiale sera de 300.000 passagers par an, ce qui est loin d'être comparable aux millions de voyageurs de l'Aéroport Mohammed V de Nouaceur. L'objet n'est donc pas de concurrencer ce dernier, mais d'être un vase de déversement d'une partie du trop plein. Cependant, Benslimane nourrit tout de même d'importantes ambitions qui prédisent un développement rapide et fulgurant du trafic. L'Office national des aéroports semble s'être préparé à pareille éventualité. En effet, Selon Abdelhanine Benhallou, directeur de l'ONDA, il n'est pas exclu de porter la capacité à 4 ou 5 millions de passagers. Les travaux de la première phase sont déjà terminés et c'est là l'objet de la visite de SM le Roi. Mais, tout ne pouvait pas être fait en seulement six mois. Une seconde phase viendra mettre en place l'infrastructure indispensable au développement des activités de maintenance aéronautique. Il convient de rappeler qu'à Casablanca-Anfa, il y avait beaucoup d'entreprises ayant des activités annexes liées à l'aviation. L'Office national des aéroports (ONDA) se doit ainsi de répondre à leurs attentes et d'adapter l'existant aux besoins de ces derniers. L'ONDA s'est donné jusqu'à juillet prochain pour livrer les installations en question. Cela lui accordera le temps de travailler tranquillement pour enfin disposer d'un aéroport en bonne et due forme. En effet, une troisième phase devrait permettre à l'aéroport d'accueillir une activité de fret aérien qui viendra ainsi compléter le transport de personnes et les activités annexes. Mais, il faudra attendre au moins juillet 2007 avant de voir cette ultime activité prendre forme. Mais avant d'en arriver à ce résultat qui laisse rêveur, il faudra que l'ONDA débourse la rondelette somme de 1,3 milliard de dirhams. Rien que les infrastructures devraient coûter plus de 113 millions de dirhams. En tout cas, la machine enclenchée ne s'arrêtera pas de sitôt. En effet, on annonce déjà le déménagement de l'Ecole de formation de la RAM vers Benslimane. Il ne fait aucun doute que l'immobilier et le tourisme de la province vont sérieusement être dopés par l'aéroport qui à son tour bénéficiera de cet effet d'entraînement. Aïn Tizgha : une commune rurale qui se prend en charge a Commune d'Aïn Tizgha est en train de se développer à un rythme rapide. En effet, plusieurs projets importants sont annoncés et qui permettront de donner un cachet différent de ce l'on pourrait penser d'une simple commune rurale. La Société Kami El Khoubari a décidé d'investir près de 22 millions de dirhams pour la création du Village de la forêt, un projet touristique qui viendra s'ajouter à celui déjà existant. En effet, depuis 1996, le Centre de la forêt existe et reçoit des touristes du troisième âge. Aujourd'hui d'ailleurs, ce même centre compte s'étendre en mettant en place un complexe résidentiel, médical et commercial. Le complexe médical comprend une quinzaine de chambres et trois suites. Cependant, il se poserait un problème de financement. Ces projets permettront à Aïn Tizgha sinon de changer d'orientation du moins de diversifier son économie. En effet jusqu'ici, Aïn Tizgha fonde son économie sur l'exploitation des ressources naturelles constituées par la forêt de liège et les carrières. C'est d'ailleurs cette richesse qui lui a permis d'électrifier entièrement l'ensemble de la commune et d'engager d'importants investissements. Cette petite commune rurale est aujourd'hui la seule au Maroc à avoir construit elle-même son collège. L'ensemble des autres communes se limite à la construction des écoles primaires.