Après plus d'un an de promesses de la part du gouvernement et de Seïf al-Islam Kadhafi, les autorités libyennes ont enfin libéré 130 prisonniers politiques dont 80 appartiennent à l'organisation des Frères musulmans incarcérés depuis 1998. Si les responsables - basés à Londres - de cette formation ont affirmé que cette libération n'a pas été négociée avec le pouvoir, les familles des victimes des évènements de Benghazi disent le contraire. Pour ces derniers, les Frères musulmans se sont engagés à ne pas participer à aucune activité de protestation dans l'avenir, notamment dans la ville de Benghazi et la région d'Al-Jabal al-Akhdar où le courant islamique est enraciné. De sources concordantes à Tripoli et au Caire, on apprend que le Mourched des Frères musulmans en Egypte, Mohamed Mahdi Akef, qui a considéré cette initiative comme étant une “nouvelle page ouverte dans le registre des réformes et le soutien des libertés publiques en Libye”, a en personne conclu ce marché après trois rencontres avec Ahmed Kaddafeddam, chargé du dossier égyptien auprès de la Quiada de la Jamahiriya et cousin du colonel Kadhafi.