L'hyperactivité, ou le trouble déficitaire de l'attention ou de l'hyperactivité chez l'enfant, est de mieux en mieux connue et prise en charge. Mais si cette affection tend à disparaître à l'adolescence, ce n'est pas toujours le cas. Elle persisterait même à l'âge adulte dans la majorité des cas. Certes, les symptômes évoluent et se modifient, et nombre d'adultes hyperactifs sont épanouis. Toutefois, ce syndrome peut engendrer une souffrance psychologique et des difficultés dans la vie quotidienne… Chez l'adulte, comme chez l'enfant, les psychiatres en distinguent trois sous-types : la forme hyperactivité-impulsivité dominante, la forme inattention dominante et la forme mixte. Certains symptômes se manifestent avant l'âge de 7 ans. Et la recherche des symptômes de la maladie dans les premières années de la vie est nécessaire à son identification. Plusieurs symptômes sont souvent rencontrés : faible tolérance à la frustration, mauvais contrôle des colères, entêtement, labilité de l'humeur et faible estime de soi. Mais les symptômes se modifient à l'âge adulte. Ainsi, l'agitation motrice diminue considérablement pour laisser place à une tension intérieure, une impatience et une difficulté à s'engager dans des activités calmes et sédentaires. Le déficit de l'attention reste très marqué, mais il varie fortement en fonction du contexte. Par exemple, il diminue lorsque le sujet se trouve dans un environnement nouveau, absorbé par des tâches intéressantes ou dans les situations de tête-à-tête. D'autres symptômes se manifestent, comme des troubles d'organisation, de planification, des difficultés relationnelles, des stratégies d'adaptation et de compensation, des troubles de l'humeur ou des accès de démoralisation et d'irritation transitoires. Enfin, beaucoup développent des comportements obsessionnels ou se lancent dans une frénésie de contacts sociaux et de recherche de sensations. Ce syndrome n'empêche pas de mener une vie épanouie, mais peut engendrer une souffrance psychologique et des difficultés dans la vie sociale, professionnelle et familiale. En conséquence, ils sont souvent victimes de troubles de l'humeur, d'anxiété et abusent plus fréquemment de certaines substances (tabac, alcool, médicaments, drogues…). Concernant la prise en charge, il existe le traitement psychosocial, les psychothérapies et le traitement pharmacologique, lequel est efficace de 70 à 80% chez l'enfant et à 50% chez l'adulte.