Sahara: Le Guatemala réitère sa position constante en faveur de l'intégrité territoriale du Maroc    Droit de grève : Des amendements substantiels adoptés par la Chambre des conseillers    Akhannouch devant la 2e Chambre: Un nouveau modèle de gouvernance pour le «Maroc de demain»    Younes Ben Boumehdi élu à la tête de l'ARTI    Maroc : La FMEJ pointe les décisions unilatérales de gestion du secteur de la presse    La Chambre des représentants adopte à l'unanimité 27 conventions internationales    Le souverain chérifien félicite le président intérimaire syrien et réaffirme le soutien de Rabat à Damas    Akhannouch se réjouit de la dynamique « sans précédent » des investissements    Energie. Le Maroc et la Mauritanie signent pour l'interconnexion    African Cybersecurity Forum : à quand la souveraineté numérique africaine ?    Buildings & Logistic Services announces largest investment program in Morocco's Logistics Sector    En Algérie, le parti des travailleurs rejette le rapprochement avec Israël sur la base de la solution à deux Etats proposé par Abdelmadjid Tebboune    SM le Roi félicite Ahmed Al-Charaa à l'occasion de son accession à la présidence de la Syrie    Guerre commerciale : La riposte de la Chine après l'application des taxes américaines    Palestine : Sommet israélo-américain pour une expansion d'Israël    Corne de l'Afrique: plus de 20 millions de déplacés internes (OIM)    Gaza: "les négociations pour la deuxième phase" de l'accord avec Israël ont commencé    la FIFA a validé une liste de 50 terrains d'entraînements dont Donor Casablanca    Mercato : Oussama Targhalline en route vers Feyenoord    Quelle doublure pour Achraf Hakimi? Luis Enrique répond    Fouzi Lekjaâ, l'architecte du football marocain    Rougeole : les associations médicales rappellent l'importance de la deuxième dose de vaccination    El Jadida : Une centaine de poches de sang pour sauver des vies    Sidi Bennour : Un trafiquant notoire tombe comme une feuille morte à Ouled Amrane    Colloque International sur la Santé des Jeunes et des Adolescent(e)s : une première édition d'envergure à Rabat    Info en images. La Narsa met en place le programme «Safe Moto» pour réduire les accidents des deux roues    Jazzablanca 2025 : Black Eyed Peas, Macklemore, Hindi Zahra et bien d'autres au programme    Maroc : Convention pour valoriser les arts équestres et la Tbourida    Le Maroc, premier pays étranger à l'honneur au Salon international de l'Agriculture en France    Tarifs douaniers: Trump annonce une "pause" d'un mois pour le Mexique    Maroc : Les syndicats mènent la grève nationale dans le public et le privé    MASEN: plus de 236 projets de développement local réalisés jusqu'à 2024    Nizar Baraka s'engage à accélérer les projets d'autoroutes et de voies express    Espagne : Sept membres présumés de "Daech" interpellés grâce au soutien de la DGST    Températures prévues pour le mercredi 05 février 2025    Basket. DEX(h) / J13: L'ASS leader provisoire en attendant ''IRT-FUS'' reporté    L'international marocain Reda Belahyane rejoint la Lazio Rome    Maroc : Les salles de cinéma affichent une recette de 127 MDH (+42%) en 2024    Golf. Coup d'envoi de la 49e édition du Trophée Hassan II et de la 28e édition de la Coupe Lalla Meryem    « Ice Swim in Morocco » revient pour une 8e édition au lac Aguelmam Azegza    Salles cinématographiques : des recettes de 127 millions de dirhams en 2024    Casablanca : La Fondation Nationale des Musées et la CDG veulent dynamiser la scène culturelle    Forum africain de la cybersécurité: Le Maroc promeut une approche collaborative et visionnaire (experts)    Les prévisions du mardi 4 février    Interview avec Jihad Jekki : « La cuisine marocaine cartonne, mais le chef marocain reste peu valorisé »    CV, c'est vous ! EP – 81. Youssef Ait Seghir, consultant financier par passion    Défense du patrimoine culturel et «nationalisme»    L'ESPAGNE RENFORCE SON DIALOGUE CULTUREL AVEC LE MAROC    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Zapatero enfonce le clou
Publié dans La Gazette du Maroc le 06 - 02 - 2006

Polémique sur la visite du Premier ministre espagnol à Sebta et Melillia
Le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a effectué une visite de deux jours au tout début du mois de février dans les deux villes occupées de Sebta et Melillia. Une initiative qui a soulevé de vives polémiques tant du côté marocain, à travers les protestations des Marocains de Sebta et Mellilia, qu'espagnol par les réactions du Parti Populaire.
José Luis Rodriguez Zapatero a trahi la confiance des Marocains. Il est revenu, du haut de sa primature toute fraîche, sur ses engagements antérieurs et sa ligne politique à l'égard de son voisin du Sud, le Maroc. En se rendant dans nos murs, en l'occurrence les deux présides occupés Sebta et Mellilia, au tout début de ce mois de février 2006, José Luis Rodriguez Zapatero, a rompu le contrat de «bon voisinage» conclu entre les deux pays, après huit bonnes années de courts-circuits que nous devons à Aznar. Oui, José Luis Rodrigez Zapatero ne nous aime pas, ou plus, comme il n'a pas cessé de le répéter, du temps même où il était chef de file de l'opposition espagnole. Sa tournée dans les deux enclaves colonisées, une première dans son genre après 25 ans (la dernière en date est celle d'Adolfo Suarez en septembre 1980), relève de la pure provocation et enfonce davantage le clou dans les relations maroco-espagnoles. C'est en ces termes que les associations islamistes marocaines modérées, représentées à Sebta et à Mellilia (lire entretiens), qualifient la visite du chef du gouvernement espagnol des deux présides en territoire marocain. Côté officiel, gouvernement et partis politiques confondus, la réponse est plutôt réservée pour ne pas dire très prudente. On a eu droit, à titre d'illustration, à des formules bien réfléchies telles que « inopportune », « déplacée », «provocatrice» ou même « attentatoire aux sentiments des Marocains ». Dans une déclaration officielle diffusée mercredi 1er février dernier, le porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdallah, a indiqué que "cette visite intervient dans un contexte incompatible avec la dynamique que nous connaissons et voulons. Elle n'apportera pas du nouveau quant à la nature du problème des deux présides occupés". Et d'ajouter: "La visite de Zapatero ne s'inscrit pas dans cette perspective globale que nous voulons pour les relations maroco-espagnoles, et de ce fait nous ne pouvons que la déplorer ". Bien qu'il n'ait à aucun moment revendiqué la souveraineté de l'Espagne sur ces deux enclaves occupées, le chef du gouvernement espagnol a vivement été critiqué pour ce déplacement qu'il pouvait très bien éviter. Sur ce point précis, les Espagnols, eux-mêmes, via une extrême droite qui ne dit pas son nom, n'ont épargné guère Zapatero lui reprochant de ne pas avoir réaffirmé la souveraineté de l'Espagne sur ces deux villes. Comment pourrait-on donc dépasser ce sac de nœuds conflictuel ressuscité la semaine dernière par les socialistes espagnols ? Certainement pas avec la visite intempestive du chef du gouvernement ibérique, le 31 janvier et le 1er février 2006 à Sebta et à Mellilia. Le Maroc, par la plus haute autorité du pays ou par la voie du ministère des Affaires étrangères, fait de ce dossier une revendication permanente. Aussi loin dans le temps que soit cette colonisation, le Maroc n'a jamais cessé de revendiquer le retour sous sa souveraineté d'une partie intégrante de son territoire. De même, l'ensemble des dirigeants politiques s'accordent pour dire, via leurs organes de presse, que le déplacement de Zapatero n'aura pas d'influence sur la position du Maroc qui n'abandonnera pas ses territoires et ne renoncera pas à la récupération des deux présides occupés. Prétendre le contraire, c'est la géographie qui perd la boule. L'Espagne en particulier et l'Europe en général sont condamnés, tôt ou tard, à soulever cette question, le colonialisme ayant fait son temps, dans le cadre d'un dialogue franc et sincère avec le Maroc. Il n'y a pas prescription en matière de colonisation. Hong Kong et Macao, respectivement occupés par l'Angleterre et le Portugal depuis 1842 et 1557, ont fini par être rétrocédés à la Chine en juillet 1997 et décembre 1999. L'argument tant agité par l'Espagne, celui de l'ancienneté de l'occupation des présides en territoire marocain, continental ou maritime, ne tient plus la route face à ces conflits similaires récemment résolus. Si Sebta, Mellilia, le rocher de Badès, les îles Zaffarines, ainsi que les îlots Leïla et Nekkour –sans oublier les îles Canaries- sont espagnols et font donc “partie du territoire de l'Union européenne" comme l'affirme sans sourciller Romano Prodi, pourquoi pas tout le Maroc ? Si l'Europe commence au Maroc, le Maroc ne peut être qu'européen et l'espace Schengen commencera de ce fait à partir de la ville de Lagouira.
Chantage qui ne dit pas son nom
Aujourd'hui, la représentation réciproque entre le Maroc et l'Espagne est maintenue plus que jamais, elle est réellement opérationnelle, et il faut juste l'activer pour permettre de dépasser ces sujets de litige pour aboutir au retour des deux présides dans le giron marocain. En somme, le tout pour le Maroc est de démontrer, si besoin est, que son combat pour Sebta et Melillia est sans limites, continu, permanent, incessant et exaltant, comme celui de l'Espagne pour la rocher de Gibraltar, occupée par les Anglais à la même période.
Les Espagnols sont-ils sensibles à cette question ? Oui et non. Tant que le sort du Sahara marocain n'est pas encore réglé, les Espagnols, de droite ou de gauche soient-ils, peuvent toujours exercer ce chantage sur le Maroc et nous tenir par la gorge. Dire que l'histoire a horreur des anachronismes, ce n'est pas de l'incantation. C'est juste pour rappeler que le rapport de forces qu'entretient l'Espagne avec le Maroc est l'élément déterminant dans ce genre de situation.
Le Maroc, à travers ses initiatives, comprend l'acharnement de l'Espagne pour le retour en son sein de Jabal Tarik, patrimoine de l'Histoire. L'Espagne devrait comprendre également l'acharnement du Maroc pour le retour de Sebta et Melillia. Une bonne façon d'effacer de tristes pages de l'Histoire commune en ce monde qui se dit en renouveau.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.