22,5% de croissance en 2005 2005 n'est pas la meilleure année dans l'histoire de la place financière de Casablanca, mais la performance a quand-même été au rendez-vous. Le Masi et le Madex ont enregistré respectivement une progression de 22,49% et 23,75%. L'année a été riche en événements qui ont contribué à cette forte progression. On est loin de la folle progression de 48,7% enregistrée lors de l'exercice 1997 ou même de la croissance de 32,8% en 2003. Malgré ce constat, la Bourse de Casablanca ne se plaint pas avec ses 22,5% enregistrés durant l'année écoulée. La moisson a été on ne peut plus bonne, grâce notamment à la tenue encourageante des fortes capitalisations. De toute évidence c'est Maroc Telecom qui a ouvert le bal en 2005. Certes, l'opérateur historique n'a pas enregistré la plus forte progression de l'année, mais a contribué pour beaucoup dans la bonne tenue de la place. Il faut dire que les nouvelles introductions ont comme d'habitude permis à la place de garder le cap de croissance. Maroc Telecom a rejoint le tableau de la cote en décembre 2004; c'est pourquoi l'effet d'un tel événement ne s'est fait ressentir qu'en 2005. En tout cas, la filiale de Vivendi Universal aura connu une progression fort louable, clôturant l'année à la valeur de 100 DH; soit une progression de 25% durant les douze derniers mois. Sur l'évolution globale, le poids de cette forte capitalisation ne fait aucun doute. Le titre de l'opérateur historique a ainsi été une véritable locomotive. La confiance acquise grâce à l'introduction de ce blue-ship va être renforcée avec l'arrivée d'entreprises plus petites mais très dynamiques. Il s'agit notamment de la Sothema introduite en février, Dari Couspate qui a rejoint la cote en juin et Lydec, en juillet 2005. Ainsi, la Société thérapeutique marocaine, fondée et contrôlée majoritairement par Omar Tazi ouvre le bal des introductions de l'année. L'entreprise malgré son caractère familial s'est beaucoup modernisée aussi bien sur le plan technologique que managerial. De plus, elle ambitionne de conquérir le marché européen avec des produits qui ne sont plus rentables pour les entreprises européennes. Le continent africain n'est pas non plus délaissé. Dans cette perspective, Sothema prévoit l'ouverture prochaine d'une usine à Dakar. La poursuite de ces objectifs passe inéluctablement par des investissements et donc des moyens financiers à mobiliser. La bourse est, de ce fait, un levier pour la croissance de ce fleuron de l'industrie pharmaceutique nationale. Par ailleurs, l'introduction de Dari Couspate s'inscrit également dans cette perspective. En effet, le producteur de pâtes alimentaires et de couscous, qui a déjà investi l'export avec beaucoup de succès, compte poursuivre sa croissance dans ce sens. Pour cela, le développement de nouveaux produits ainsi que la mise en place d'un outil industriel performant est nécessaire. Certes, Dari Couspate est une entreprise à caractère familial, puisqu'elle appartient majoritairement à Mohamed Khalil, son fondateur, mais, elle a décidé d'ouvrir son capital et montrer une certaine volonté de transparence. Par ailleurs, la Lydec auteur de la dernière introduction de l'année a également montré la voix aux nombreuses entreprises concessionnaires de services publics. Déjà, la filiale du Français Indosuez avait commencé par ouvrir son capital à la CDG et la RMA à partir de 2004. De même, elle est habituée au marché financier avec notamment l'emprunt obligataire qui avait été contracté au moment de l'externalisation de sa caisse de retraite. Au-delà des besoins de financement qui pourront être satisfaits via la place, il faut dire que la possibilité offerte par la loi de finances aux entreprises nouvellement introduites a également été décisive. En effet, l'exonération partielle peut atteindre 50% du bénéfice fiscal de l'entreprise pendant 3 ans, pour peu que celle-ci accepte de s'inscrire à la cote par une augmentation de capital en numéraire de 20% dudit capital. Dans le cas où, l'introduction est faite par cession d'actions existantes uniquement, la réduction porte sur 25% du résultat fiscal. Sothema, Dari et Lydec doivent donc se frotter les mains à partir de cette année. Il faut reconnaître que ces introductions n'auraient pas été faites si le contexte était morose car les actionnaires choisissent le moment où la bourse est au mieux de sa forme. De même, chaque introduction est perçue comme un signal fort par les investisseurs; ce qui contribue à maintenir le cercle vertueux de la croissance du MASI. Tumulte autour du CIH 2005 a également été marqué par le feuilleton du CIH. En effet, la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE) voulait prendre le contrôle de cette banque qui commençait à peine à sortir de la zone rouge en 2004. Ses ambitions ont été réduites à hauteur de 33%, mais l'Etat ne voulait consentir que la cession des 12% comme prévu pour la privatisation. Finalement, la CDG a créé la surprise en montant au capital du CIH, faisant passer sa participation de 35 à 57%, achetant au passage la part de la BCP. La CNCE n'a pas été écartée de la course pour autant puisqu'elle a signé un accord avec la CDG pour prendre 25% du CIH. En tout cas, cela a permis de faire croître le titre CIH qui progresse de 184% en l'espace d'une année. 2005 a également été marqué par le feuilleton du CIH. En effet, la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE) voulait prendre le contrôle de cette banque qui commençait à peine à sortir de la zone rouge en 2004. Ses ambitions ont été réduites à hauteur de 33%, mais l'Etat ne voulait consentir que la cession des 12% comme prévu pour la privatisation. Finalement, la CDG a créé la surprise en montant au capital du CIH, faisant passer sa participation de 35 à 57%, achetant au passage la part de la BCP. La CNCE n'a pas été écartée de la course pour autant puisqu'elle a signé un accord avec la CDG pour prendre 25% du CIH. En tout cas, cela a permis de faire croître le titre CIH qui progresse de 184% en l'espace d'une année. 2006 et ses belles promesses La nouvelle année s'annonce prometteuse en terme d'introduction en bourse. Ainsi, plusieurs entreprises vont emboîter le pas à IAM, Daricouspate et Lydec. En effet, le groupe de Miloud Chaâbi compte rejoindre bientôt les grands groupes à la bourse de Casablanca. L'événement, selon ce qui circule dans les milieux, aura lieu dans les six mois qui viennent. De même, l'hôtelier Risma, propriétaire du groupe Accor, qui a déjà émis un important emprunt obligataire, sera en principe coté dans le courant du premier semestre. La troisième introduction éventuelle concerne les Conserveries de Meknès, propriétaires de la marque Aïcha.