La course des Labels Plusieurs stars du X ont fait le déplacement au Maroc pour des tournages en catimini. Des labels aussi connus que Private, Marc Dorcel ou autres Andrew Blake ont ramené des Porn Queens comme Aria Giovanni, Catalina Cruz, Zara White ou Veronica Zemanova, dans des maisons ou villas au Maroc pour des tournages X ou des photos de sexe et de charme. Pour les fous du X, l'exotique offre des produits très couleur locale. Les chaînes satellitaires spécialisées proposent des program-mations spéciales avec mention des endroits de tournage. Le Maroc figure sur quelques pochettes où des stars aussi célèbres qu'intouchables dévoilent leurs atouts physiques avec, pour arrière-fond, le décor du Maroc. Comment cela est arrangé pour échapper aux contrôles et à la vigilance des autorités locales? Les astuces des maisons de productions sont multiples. On peut déguiser un tournage de films X en spot publicitaire. On tourne la pub et, parallèlement , une équipe est dédiée à des photos de charme, des photos X comme pour le magazine « Private » qui a réalisé plusieurs reportages photo au Maroc. Pour certains connaisseurs, il y aurait même des numéros de magazines pornographiques plus connus dont les images ont été prises dans des maisons au Maroc. On cite volontiers les Play Boy, les Hustler et d'autres bibles du X. Comment déjouer le contrôle au Maroc Il est évident que le CCM, le centre cinématographique marocain, fait son travail de contrôle sur ce genre de magouilles. Les autorisations de tournages sont scrupuleusement étudiées ; et il n'y a pas de marge pour l'erreur. Mais, les habitués du X savent comment dribbler. Il y a la publicité, les photos de mode, les photos touristiques, les reportages sur des régions au Maroc, des expéditions et autres randonnées où l'on camoufle le vrai sujet du tournage. Selon un producteur de la place, « ce type de trafic existe. Le CCM verrouille bien, mais la mafia du X arrive à trouver des combines ». Le verrouillage dont parle ce producteur est le même que dans d'autres pays. On lit les scénarii, on fait son enquête sur la maison de production, les réalisateurs, les budgets et la réputation des gens qui viennent tourner au Maroc. Mais les maisons de productions étrangères qui travaillent dans le porno trouvent des façades et inventent des sociétés écran. Selon un acteur marocain, on peut être contacté pour jouer dans un film que l'on croit de fiction et qui pourrait s'avérer X, lors du montage : « il y a un acteur marocain qui a été contacté par une maison de prod étrangère. On lui a filé quelques pages du script pour jouer le rôle d'un chauffeur. Il conduit sa Jeep, accompagne des couples européens en randonnées et dépose tout le monde dans une maison et le rôle est fini. Les images tournées sont tout ce qu'il y a de plus normal ; et jamais l'acteur n'a soupçonné quoi que ce soit. Pourtant, il a découvert plus tard que lors du montage, on a ajouté des images filmées ailleurs. Et le film de fiction est devenu un film porno». Selon ce même acteur, des exemples comme celui-ci sont nombreux où les producteurs étrangers ont trompé quelques acteurs marocains. Ceci aurait même été le cas d'une actrice marocaine qui s'est retrouvée dans un film rose sans le savoir. Il ne faut pas croire que ceci se déroule uniquement au Maroc, mais même en Europe et dans d'autres pays arabes, on a noté des cas où plusieurs personnes se sont retrouvées mêlées à des histoires de films X à leur insu. On loue des villas, des Ryads et on peut tourner tout ce que l'on veut. Pour prévenir les contrôles inopinés en cas de doute, les images et les séquences tournées sont envoyées très vite par courrier électronique. On tourne et on efface les traces. Pourquoi le Maroc ? Au-delà des magouilles pour contourner la vigilance, le Maroc offre des tarifs de location qui sont nettement moins chers que dans d'autres pays de la Méditerranée. Un tournage de fiction, sans parler du X, coûte plus cher en Espagne, au Portugal, en Turquie, en Egypte, à Malte, en France et ailleurs. Avec un climat aussi stable que celui du Maroc et des coûts très réduits, l'industrie du X connaît sa cible. Pour un spécialiste des locations dans des villes comme Tanger, Agadir, Fès et Marrakech, " les prix sont bon marché. On ne peut pas louer une villa et jouir de l'intimité et de la discrétion qu'on a au Maroc dans un pays comme l'Espagne à 40 000 dhs la semaine. C'est hors de question. Il faut trois à quatre fois ce tarif et encore." On raconte même que dans certains cas, des propriétaires ont loué à bas prix cédant à l'argument avancé par les producteurs qui promettent " une belle publicité pour la maison ou le Ryad ". En termes de publicité, on est bien servi dans ce cas de figure ! Pour d'autres sources très proches du milieu cinématographique marocain, ce sont " plus les séances photo qui tiennent le haut du pavé de ce commerce naissant au Maroc. La lumière, les décors naturels, les couleurs locales ; tout ceci plaît. Sans oublier les photos de mode très Hot ou alors des calendriers très à la mode dont certaines images ont été shootées dans des régions du Maroc ". Pour cette même source, on ne peut pas contrôler ce type de mic-mac " On ne va pas tout de même coller des mouchards dans chaque tournage. Les gens racontent des bobards, présentent des projets bidons et obtiennent de la façon la plus légale leurs autorisations de tournages. Après, ce qu'ils font de leur pellicule et de leur matos, ce sont eux seuls qui savent. Et avec Internet, on peut courir derrière les rushes et tout le bazar ". Si l'on en croit d'autres personnes, ceci vient à peine de démarrer au Maroc et il faudra s'attendre à plus de tournages du même genre dans le pays.