INDH L'INDH constitue, indiscutablement, le premier grand chantier du Maroc moderne, fondée sur une planification ascendante et une approche participative privilégiant une démarche pragmatique. Le ministre de l'Intérieur, Mostapha Sahel, en recevant les responsables des médias dans une rencontre informelle, en a fait une démonstration claire et convaincante. Après une bonne prestation télévisée, la seconde d'un chef du département de l'Intérieur dans l'histoire du Maroc, voici que Mostapha Sahel s'avère un fin pédagogue et un communicateur chevronné en recevant, le mercredi 31 août, les directeurs de publication et rédacteurs en chefs de la presse nationale. Au menu de la rencontre informelle, d'abord l'INDH, ensuite l'INDH, encore...l'INDH et enfin…l'INDH. Le chantier de Règne de la restitution de la dignité des citoyens les plus démunis expliqué en long et en large, sous tous les angles et dans les moindres aspects, exemples à l'appui, pour une démonstration tout à fait convaincante. Mostapha Sahel a réussi son examen de passage en persuadant les leaders d'opinion et relais d'information grand public de la crédibilité d'un processus exaltant à nul autre pareil dans les annales du développement national. C'est que le ministre de l'Intérieur en titre a excellé dans la rigueur des exemples cités pour coucher la démarche de traitement de quartiers urbains cibles et pilotes, ou dans l'étalement de l'approche participative à travers les structures de proximité, ou encore dans la maîtrise de la carte de la précarité et de la pauvreté pour laquelle il a mis toutes ses troupes en ordre serré de combat pour tordre définitivement le cou à la misère sociale, au dénuement, à l'exclusion; c'est qu'il a la ferme intention de faire proprement hara-kiri à la fracture sociale qui continue d'handicaper de larges pans de nos populations rurales et urbaines. Un modèle d'approche pragmatique L'appel est lancé pour entreprendre l'INDH dans le total respect, et à tous les niveaux de responsabilité et d'intervention, des valeurs clés incontournables imprégnant incontestablement le projet de nouvelle société moderne et démocratique, mais surtout éthique et transparente. Sahel saura parfaitement vous convaincre de ces valeurs du chantier de Règne et de la nouvelle ère que connaît le Royaume: la Dignité, la Confiance, la Participation, la Bonne Gouvernance et la Pérennité. Les patrons de presse ont été agréablement surpris de découvrir, ce jour là, un Commis de l'Etat sans langue de bois, clair dans sa pensée, magistral dans l'exposé des problématiques et de leurs solutions. Du concret et rien que du concret, c'est le nouveau credo de Mostapha Sahel qui épouse l'école du pragmatisme dans la démarche mise en œuvre. L'exemple qu'il a cité tient place de modèle à suivre en ce qui concerne le traitement INDH des cibles spatiales prioritaires. En particulier, l'approche "quartier urbain défavorisé" se veut très concrète et participative. Certains quartiers, totalement démunis de toute infrastructure viable, à l'instar d'El Hraouyine à Casablanca, seront traités sous l'angle d'un programme intégré de mise à niveau global. Sahel en a énuméré les diverses étapes et réalisations qui comprennent la construction d'établissements éducatifs et de formation professionnelle, un centre de santé ou dispensaire, des espaces verts et de loisirs, des terrains de sport en dur, un espace culturel, des accès routiers et autres. Le ministre a assuré également, pour promouvoir l'emploi, de soutenir les associations locales dans leurs programmes de formation professionnelle au bénéfice de certains métiers porteurs. Il a, en outre, encouragé la création de petites entreprises et l'auto-emploi en mobilisant les micro crédits à cette fin. Une convention sera bientôt entérinée bénéficiant à 550 000 porteurs de projets dans le Royaume. L'histoire est imprévisible avec ses extraordinaires retournements de situation, mais c'est bien la première fois que sur ce globe un département sécuritaire voué aux gémonies se transforme en un bastion fortifié et un poste avancé de combat en première ligne contre l'ennemi des temps modernes : la pauvreté. Un combat structuré, planifié, responsabilisé, budgétisé que Sahel coordonne à l'échelle du pays avec ses inséparables "mousquetaires" qui ont déjà pris le pli profond de l'école INDH : Chakib Benmoussa, Aziz Dadès, Saâd Hassar et autres Raïssi, tous de redoutables "artificiers" au premier front du développement humain. Le ministre n'a guère perdu de temps en ciblant communes rurales et quartiers urbains prioritaires au titre du programme à court terme mobilisant 250 millions DH. Mieux encore, des centaines de projets de lutte contre la pauvreté rurale, l'exclusion urbaine et la précarité sont déjà identifiées et en cours d'être programmés. Les premières opérations sur le terrain seront lancées dès la mi-septembre. Les cadres de l'administration territoriale de proximité dédiés à cette mission viennent de boucler une formation accélérée consistante. Les régions seront dotées de dizaines d'experts chacune pour soutenir l'implication du tissu associatif local. Des appels à projets seront lancés auprès des porteurs, des audits de transparence seront communiqués…Ainsi, Sahel nous promet la grande effervescence pour 2006, année du véritable démarrage du développement humain au Maroc. Un dispositif avancé En attendant l'inventaire définitif des cibles prioritaires dédiées à l'INDH, à savoir les 360 communes rurales et les 250 quartiers urbains les plus défavorisés, l'état d'avancement des préparatifs de lancement des chantiers s'accélère. Ainsi, Mostapha Sahel a annoncé le lancement imminent du programme d'urgence, au titre du second semestre 2005 avec un budget de 250 millions DH, au profit de 265 communes rurales et 74 quartiers identifiés. Tout comme ont été dûment identifiés 737 projets à mettre en œuvre se répartissant entre 635 initiatives locales de lutte contre la pauvreté rurale et l'exclusion en milieu urbain. Tandis que 102 projets spécifiques intéresseront la lutte contre la précarité sociale représentée par la mendicité, les enfants de la rue, les femmes en difficulté, les sans ressources, les SDF…La période 2006-2010 mobilisera un budget de 10 milliards DH supporté à hauteur de 60% par l'Etat (6 milliards DH) et pour 20% par les collectivités locales (2 milliards DH). Les 2 milliards restants seront mobilisés dans le cadre de la coopération internationale. Les structures dédiées au suivi et à la coordination de l'INDH seront bientôt mises en place. Il s'agit des Comités provinciaux pilotés par les Walis et gouverneurs et les Comités locaux regroupant une trentaine de forces vives de proximité, à savoir l'autorité locale, les élus communaux, le tissu associatif et des experts dont la mission principale est consacrée au développement humain.