Ce fut le principal événement de pathologie balnéaire qui a défrayé la chronique durant cet été dans les régions du Nord du Royaume. Et, surtout, le grand regret de ces centaines de milliers de vacanciers et touristes qui avaient jeté leur dévolu sur les rivages dorés et tant convoités de Restinga, Martil, Cabo Negro, Castillejo (Fnideq) et autres Kabyla ou Marina Smir. Des plages, hélas, subitement infestées de méduses qui ont eu le dernier mot en dissuadant les baigneurs de revenir faire trempette. Les échos sur ces bestioles envahissantes dont les piqûres redoutables provoquent d'affreuses démangeaisons sur les organismes humains sont parvenues jusque sur les côtes tangéroises. C'est vrai que les plages restaient , quand même, largement fréquentées, probablement faute de mieux , contrainte " élastique " des budgets oblige, mais gare aux redoutables morsures de ces petits monstres " invisibles ", ces animaux constitués de tissus transparents d'apparence gélatineuse, ces " ombrelles " visqueuses qui, comme les gorgones mythologiques dont la tête était hérissée de serpents, avaient cette diabolique capacité de pétrifier tous ceux qui s'y frotteraient d'aventure. La particularité, cette saison, c'est que ces bestioles, habituées à se cantonner dans leurs abris naturels de rochers et de mer, ont poussé " l'audace " pour étendre leurs tentacules jusque sur les plages où les méduses se camouflent avant d'attaquer le baigneur. Celui-ci est soudainement pris d'incessantes démangeaisons à vous faire littéralement enrager et regretter votre séjour. Les autorités locales s'y sont prises tardivement pour contrer l'ampleur du fléau qui a eu le loisir de multiplier les mécontents qui étaient nombreux à vociférer en jurant qu'on ne les y reprendrait plus à ce jeu périlleux. Ces démons ont la faculté de prospérer dans les milieux marins pollués et ce n'est pas l'arrosage chimique des sites incriminés qui rétablira l'ordre normal des choses. Une action préventive s'impose pour sauver notre tourisme balnéaire d'une catastrophe écologique et économique certaine, sachant que le tourisme est la seule ressource structurée sur laquelle s'appuie le nord du Royaume.