Si quelques dirigeants arabes ont répondu présent à l'appel du président égyptien Hosni Moubarak pour la tenue d'un sommet arabe mercredi prochain à Charm al-Cheikh, ils sont tous presque certains qu'il n'apportera rien de nouveau ni sur le plan de la lutte contre le terrorisme; moins encore pour ce qui est du processus de paix au Moyen-Orient. L'acceptation de participer à cette messe sans suites émane du souhait de soutenir moralement et politiquement le président Moubarak et son pays après les attentats meurtriers de Charm al-Cheikh. Pourtant, ils sont convaincus que le but de l'invitation à ce sommet vise, entre autres, à consolider ses positions aux yeux de l'Occident, notamment Washington, à la veille des élections présidentielles qui se dérouleront en septembre prochain. Le raïs égyptien qui veut utiliser le sommet comme carte dans sa prochaine échéance électorale a fait coïncider l'appel au sommet avec l'annonce de sa candidature.