Infrastructures routières rurales La politique de proximité promise par Karim Ghellab est en train de battre sa pleine mesure. Le ministre de l'Equipement et du transport multiplie tournées, visites et inspections dans les différentes régions du Royaume. En alignant les conventions de partenariat dédiées à la réalisation du programme national de construction de routes rurales (PNRR 2). Avant-propos avant d'entrer dans le vif du sujet: il est vrai que le bilan gouvernemental décliné par Driss Jettou souffle le "chaud et le froid" en restituant les performances économiques au premier et l'accumulation des déficits sociaux au second. Mais force est de constater qu'au crédit gouvernemental figure en pole position l'avancement accéléré des grands chantiers d'infrastructures dont les objectifs d'étape sont scrupuleusement respectés. Si vrai qu'il semble évident que le département de tutelle, sous la férule du "chérubin" techno-ministre, met un point d'honneur à la concrétisation de ses engagements qu'il sait tenir. Et la politique de proximité si chère à Ghellab ? Une étape parmi tant d'autres que le ministre istiqlalien vient de franchir, animé par sa fougue habituelle et son inlassable abattage : la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz vient d'être mise sous les feux de la rampe, lors de la tournée du lundi 6 juin, pour y lancer de nouvelles conventions partenariales inscrites dans le PNRR 2 de la région ocre. Accélérer le désenclavement du monde rural Cette région est l'une des plus vastes dans la géographie territoriale nationale, mais aussi et surtout, l'une des plus pauvres dans sa composante rurale et des plus enclavées. Un indicateur pertinent en montre l'étendue : le taux d'accessibilité des populations rurales au réseau routier est inférieur à la moyenne, d'où l'urgence d'entreprendre les travaux programmés devant relever ce taux à 77% à l'horizon 2015. Le programme régional de désenclavement pèse 1927 km de routes rurales à construire mobilisant une enveloppe de l'ordre de 1,22 milliard DH. La répartition spatiale de ce programme accorde la priorité du désenclavement à la province de Chichaoua dont la rénovation des corps de chaussées de routes intégrant les chefs lieux des communes s'étend sur 122 km pour un coût de 70 millions DH. Les zones d'Al Haouz et d'El Kelâa des Sraghnas verront se construire respectivement près de 68 km et de 60 km en routes provinciales et aménagements des voies de liaison nécessitant un investissement global de l'ordre de près de 92 millions DH. Enfin, Essaouira ferme la boucle avec les projets de construction et d'aménagement de routes provinciales d'une longueur totale de 62 km déboursant un peu plus de 31 millions DH. Bien sûr, nous n'oublierons pas les projets dans la préfecture de Marrakech proprement dite qui verra la construction de 33 km de routes pour une enveloppe globale de près de 28 millions DH. Les réalisations au titre de la première tranche du PNRR ont permis l'inauguration de la route provinciale 2016 reliant la route nationale n°9 à Tizi Ighi sur un linéaire de 19 km ayant coûté 18,5 millions DH. Au grand bonheur des 40 000 habitants de quatre communes rurales venant d'étrenner leur nouveau statut de "désenclavés", qu'ils soient originaires des communes campagnardes de Zerkten, Aït Hkim, Abadou ou encore résidant à Aït Adel. Si l'année en cours accueillera l'achèvement du PNRR1, entamé il y a une décennie, le PNRR 2 en cours de lancement dans toutes les régions du pays vise la réalisation d'un linéaire routier global de 15 000 km à la cadence annuelle de 1500 km. Un fait est à souligner : nos collectivités locales semblent avoir repris du poil de la bête avec ce programme d'infrastructures routières piloté par le ministère de l'Equipement et du transport. En effet, les conventions de partenariat se multiplient dans toutes les zones ciblées à telle enseigne que nos élus locaux se sont fait une raison d'agir pour réduire la pauvreté et accélérer le désenclavement de leurs électeurs. Si le budget d'Etat et la CFR (Caisse de financement routier) consentent à prendre en charge une grande partie des financements du PNRR, les collectivités locales y contribuent à hauteur de 15% du montant des projets. Rappelons que la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz dispose d'un réseau long de 4 993 km dont 62% sont revêtus. La répartition par catégorie donne 758 km de routes nationales, 786 km de routes régionales et 3449 km de routes provinciales. "Outre le rôle important que joue cette infrastructure routière dans le transport des personnes et des marchandises, elle permet, en particulier, le désenclavement et la facilité de l'accès à environ 198 communes rurales dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz", a expliqué Karim Ghellab. En rappelant, au passage, que le ministère a consacré, ce dernier lustre, un effort soutenu dans cette région portant sur la construction, l'aménagement et la maintenance d'un linéaire de 1124 km de routes et 28 ouvrages d'art ayant nécessité 627 millions DH.