Hôtellerie Kempinski, l'un des leaders mondiaux de la gestion des hôtels de luxe, n'avait pas caché son ambition de s'implanter dans des palaces à Rabat, Casablanca, Agadir et Fès, lors de sa prise de gestion du Palais des congrès et de l'hôtel Mansour Eddahbi, le 1er juin 2001. Il vient de réaliser la deuxième étape de l'offensive qu'il entend mener dans l'industrie touristique marocaine, en signant avec NESCO Maroc un contrat de gestion du Royal Palace Agadir, dont les travaux débuteront le mois prochain. “Le Maroc est perçu comme une destination haut de gamme, ce qui nous convient très bien”. Reto Wittwer, PDG de la chaîne Kempinski, croit certainement plus encore au projet de développement de son enseigne au Maroc, notamment dans les villes touristiques du Royaume. Spécialisée dans la gestion des hôtels de luxe, la chaîne hôtelière Kempinski, n'est présente au Maroc que depuis le 1er juin 2001, avec sa prise en charge de la gestion du Palais des congrès et de l'hôtel Mansour Eddahbi. Elle a signé, le 29 mai dernier, avec le groupe saoudien NESCO, via sa filiale marocaine, un contrat de gestion d'un Palace à Agadir. “Dans un mois, nous lancerons les travaux pour la réalisation de l'hôtel Kempinski Royal Palace, pour un investissement de 40 millions de dollars”, souligne Omar Salah Al Hamdy, PDG de NESCO Maroc. Même si les signataires ne veulent rien laisser filtrer quant aux termes de ce contrat, ils ont tout de même laissé entendre que sa durée était de dix à vingt ans et que leur partenariat relevait des contrats classiques de longue durée dans la gestion hôtelière. S'étendant sur une superficie de 5 hectares, le terrain situé sur la baie d'Agadir, face à l'océan Atlantique, accueillera le Palace qui disposera de 270 chambres, 40 suites, 2 suites diplomatiques, une suite royale, et 40 villas version ryad. “Les chambres et suites seront réparties au milieu d'une oasis à la verdure luxuriante et seront décorées avec toute la finesse de l'art marocain”, précise le patron de la chaîne hôtelière. Outre les chambres, le palace de l'enseigne Kempinski abritera 4 restaurants, 3 bars, plusieurs piscines formant un aqualand, 1 centre de remise en forme de 1.500 m2, 1 cabaret oriental, une salle de conférence d'une capacité de 600 personnes, ainsi que plusieurs salles de sous-commissions. La chaîne allemande ne devrait pas être dépaysée à Agadir, principale destination des touristes allemands qui visitent le Royaume. “Il est évident que nous recruterons l'essentiel de la clientèle de Kempinski Royal Palace Agadir sur le marché allemand qui émet 65 millions de touristes chaque année. Nous sommes affiliés à de grands groupes de golf en Allemagne sur lesquels nous continuerons de compter”, souligne le PDG de la chaîne. Si le spécialiste de la gestion des hôtels de luxe mise également sur la clientèle golfique, au niveau local, il a sa petite idée. “Il faut tenir compte du fait qu'Agadir est une cité d'été pour S.M. le Roi”, explique Smail Ahmed, vice-président et responsable des investissements de Kempinski au Maroc. Avec ce contrat de gestion signé avec NESCO Maroc pour la gestion de Kempinski Royal Palace Agadir, qui ouvrira ses portes en 2004, la chaîne allemande, qui prévoit de gérer des palaces à Rabat, Casablanca, Agadir et Fès, lance ainsi les jalons de la deuxième étape de son offensive dans l'industrie touristique marocaine. Aujourd'hui, ses responsables s'affirment satisfaits de leur implantation dans le Royaume, sans entrer dans les détails des résultats qu'ils comptent annoncer très prochainement à Marrakech. “Notre premier exercice est satisfaisant. Nous avons enregistré beaucoup de succès au Palais des congrès, avec la tenue de plusieurs congrès (Telecos, COP 7...).”, souligne Willy R. Optekamp, directeur général de Kempinski Hôtel Mansour Eddahbi. Ce dernier établissement est en cours de rénovation, pour un montant de 10 millions de dollars, ce qui lui permettra de se positionner dans le registre des cinq étoiles plus.