Institut national d'hygiène Il était temps. L'Institut national d'hygiène donne signe de vie. Cet énorme laboratoire de recherche placé sous la tutelle du ministère de la santé a fait, 75 durant, preuve d'une grande discrétion jusqu'à l'opacité. L'INH affiche enfin le "besoin" de communiquer. Nous avons longtemps pêché par manque de communication", le professeur Ouad, directrice de l'institut national d'hygiène a fini par nous convaincre de la réelle volonté de la structure qu'elle dirige à communiquer et s'ouvrir sur les citoyens. "Nous avons atteint assez de maturité pour pouvoir parler de ce que nous faisons", assure t-elle. Aussi discret qu'il s'est montré depuis sa création il y a 75 ans, l'Institut national d'hygiène (INH) est pourtant très présent dans le domaine de la santé. Placé sous la tutelle du ministère de la santé, il est l'organe national de référence en matière de biologie médicale et environnementale. C'est au sein de l'INH, dans ses différents laboratoires que se cuisinent les multiples programmes sanitaires lancés par le Maroc, notamment ceux de la tuberculose, le paludisme, les méningites, le choléra, les infections sexuellement transmissibles, l'infection VIH, la rougeole, la grippe et bien d'autres. L'hygiène alimentaire, de toxicologie de l'environnement et médico-légale ne sont pas en reste. C'est dans les locaux de l'INH que l'on jète les premières briques de ces recherches. Il contrôle de même que la qualité des eaux de baignades. Touche à tout, l'institut assure finalement le conseil pour l'hygiène dans les secteurs de l'industrie chimique, agroalimentaire de l'hôtellerie et de la restauration. 267 personnes animent l'Institut, dont pas moins de 74 médecins du secteur privée, de même que des professeurs universitaires, ingénieurs, techniciens, infirmiers et scientifiques chercheurs. C'est dans une discrétion totale (qu'on ne manque pas de leur reprocher au passage) que ces hauts cadres scientifiques travaillent à rechercher les moyens aptes à garantir une meilleure qualité de vie au citoyen via la préservation de son hygiène. Mais surtout, prévenir toute anomalie susceptible de perturber sa sécurité sanitaire. Le travail de l'Institut national d'hygiène consiste donc avant tout dans la recherche en vue de la prévention. L'INH qui contribue à des travaux au niveau international dans ce sens a toujours fait preuve d'une grande mésinformation. Ce que reconnaissent aujourd'hui publiquement ses responsables contraints à garder l'information "pour ne pas alarmer la population". C'est que les programmes de recherches sanitaires que lui confie le ministère de la santé relèvent souvent du "très sensible" et du "très alarmant" donc du "confidentiel". C'est à son niveau également que sont contrôlés les produits de consommation alimentaire. Tout un programme de mise à niveau a été réalisé dans les laboratoires de l'Institut qui en ont la charge, tant au niveau des locaux, que de l'équipement et surtout des compétences.