Les Marocains d'Algérie (3) Ce troisième épisode de la série “Les Marocains d'Algérie” se focalise sur le calvaire subi par les étudiants marocains en Algérie confrontés à la double lâcheté de la junte militaro-fasciste au pouvoir depuis le coup de force de 1965 et de certains éléments de la gauche du Royaume qui ont vite fait de condamner, avec la hâte de faire les yeux de Chimène au régime, la section de l'UNEM d'Oran, alors dans la clandestinité. Au motif mensonger d'une prétendue “trahison” sur la question du Sahara marocain, une bourde des soi-disant “progressistes” à la noix de coco qui restera comme l'une des méprises politiques parmi les plus scandaleuses de l'histoire de l'émigration. Le télégramme de “très vives protestations” de l'UNEM “fortement indignée” adressé à la présidence de la république ne souffrait aucune contestation. En substance, la section du syndicat estudiantin d'Oran, en ce printemps “assassiné” de 1976, de sinistre mémoire avec la répudiation massive de 50 000 MRE dûment établis dans le pays depuis des générations par l'Algérie des colonels, signifiait aux plus hautes instances républicaines son “soutien ferme et irrévocable” sur la marocanité de notre Sahara récupéré par la grande Marche verte de novembre 1975. Un événement mémorable dans l'achèvement de la décolonisation du Maroc qui s'est vu restituer ses terres du Grand Sud, un royaume souvent amputé par le fait colonial à nationalités multiples. Cette même frénésie de conquête que des pays hégémonistes de la région veulent perpétuer après les colons français et espagnols. En outre, ce télégramme dénonçait aussi la sordide machination perpétrée par les autorités oranaises tentées par des manœuvres dilatoires de “récupération propagandiste” en falsifiant les termes du communiqué de presse paru dans les médias. En effet, la mafia politique du FLN d'alors a vite fait de tronquer les termes clés en substituant au “Sahara marocain”, le “Sahara occidental”, ce qui, dans les tensions survoltées de l'époque, représentait la plus infâme des “trahisons”. Représailles et exil forcé Une “félonie” préfabriquée de toutes pièces qui a piégé, de piteuse manière, la gauche marocaine criant au scandale et exigeant de la monarchie régnante des représailles “terribles” à notre encontre. Mais dans le cas des MRE d'Algérie, autant le pouvoir monarchique s'appliqua à atténuer les souffrances des Marocains refoulés sur nos terres, autant certains “leaders” de la gauche ont remué ciel et terre pour nous remercier de notre fidélité et loyauté toujours gardées intactes envers notre mère patrie par des…représailles et l'exil permanent. Juste en noircissant du papier dans un bureau, ignorant les conditions exécrables et le calvaire incroyable que les étudiants marocains ont subi dans cette faussement et pompeusement république autoproclamée “démocratique et populaire”. Hélas, ces “révolutionnaires” de salon ont voulu s'ériger en tribune de conscience patriotique pour s'acharner à déclarer les étudiants marocains d'Algérie persona non grata dans leur bercail tout en se montrant indifférent à leur mission sociale fondamentale de mobiliser les instances internationales des droits de l'homme et l'ONU pour condamner l'Algérie et réclamer l'indemnisation morale et matérielle des 50 000 MRE expulsés manu militari dépouillés et “cambriolés” de tous leurs biens par la junte “boumédiéniste”.