Signature d'une convention culturelle Le Maroc et l'Espagne ont réaffirmé leur volonté de coopérer dans le domaine culturel le 30 août 2004 à Rabat. C'était à l'issue de la signature d'un mémorandum d'entente entre Mohamed Achâari, ministre de la Culture et son homologue espagnole, Carmen Calvo Poyato. Les relations maroco-espagnoles ne cessent de prendre une nouvelle envergure depuis l'arrivée de José Luis Rodriguez Zapatero à la tête du gouvernement ibérique. C'est dans ce cadre qu'il convient d'inscrire la convention que viennent de signer dernièrement Mohamed Achâari, ministre de la Culture et son homologue espagnole, Carmen Calvo Poyato. Une rencontre au cours de laquelle les deux responsables ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale sur le plan culturel. La rencontre a essentiellement porté sur l'organisation de l'année du Maroc en Espagne et celle de l'Espagne au Maroc (2005-2006). Un créneau qui a toujours été le rêve des deux pays. Pour réaliser un tel rêve, une commission conjointe a été mise en place en vue de veiller à l'application des dispositions de la convention signée entre les deux parties. En effet, cet accord traduit la volonté conjointe de Rabat et de Madrid de donner une nouvelle dimension à la coopération culturelle et ce, à travers des dispositions claires et réalistes qui seront des mécanismes d'application efficaces. A noter que la coopération maroco-espagnole s'inscrit dans le cadre de la convention signée entre les deux parties le 14 octobre 1980 à Rabat. Sur la base de cette convention et ce, dans le souci de préserver le patrimoine culturel, archéologique, artistique et autres des accords, des protocoles et des programmes d'application ont été mis en place afin de promouvoir les relations de coopération bilatérale. On peut cependant dire que le bilan de cette coopération bilatérale a été positif, notamment dans le domaine de l'expertise et de la formation spécialisée. Plusieurs experts espagnols ont contribué à réaliser des projets spécifiques. A titre d'exemple, le laboratoire de conservation des manuscrits à Rabat. De plus, plusieurs cadres marocains ont bénéficié d'une formation spécialisée en Espagne dans des établissements culturel et artistique. L'autre point satisfaisant est la formation dans le domaine des Beaux Arts et notamment avec l'Institut National des Beaux Arts de Tétouan. Dans le cadre du programme d'application de l'Accord culturel entre les deux pays pour les années 2003-2004, la partie marocaine a proposé de rehausser le niveau de coopération avec l'Espagne en instituant un partenariat visant à mettre en œuvre des projets culturels profitables aux deux parties. Ces projets visent également à prendre en considération l'importante présence de la communauté marocaine en Espagne et la nécessité de la doter d'infrastructures culturelles et artistiques. La coopération est également positive avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale (AECI) notamment dans le domaine de la réhabilitation et l'aménagement de la Bibliothèque Générale et Archives de Tétouan. L'Agence a contribué au financement des équipements techniques, à la mise en place d'un laboratoire de microfilmage, à l'informatisation ainsi qu'à la formation d'experts dans le domaine de la gestion des archives. Cette coopération a fait l'objet de la signature de deux mémorandums d'entente entre le ministère de la Culture et l'Agence. Cet engagement de l'Agence vient d'être confirmé une fois encore mercredi dernier suite à la signature d'un marché pour la construction d'un internat dans l'enceinte du lycée Moulay Ismail d'Imzouren. La coopération avec la Junta de Andalucia a fait également l'objet d'un protocole d'accord pour les années qui s'étale jusqu'en 2006. Il s'agit là d'un programme d'envergure qui concerne la mise sur pied de plusieurs projets culturels dans le nord du Maroc, plus précisément à Tétouan, Tanger et Chefchaouen. En tout cas, le Maroc et l'Espagne viennent une fois encore de réaffirmer leur commune volonté de coopérer dans le domaine culturel. Pour cela, l'importance des relations historiques et culturelles entre ces deux pays devrait servir de vecteur essentiel pour dynamiser des actions culturelles et artistiques pertinentes et durables. Certes, la coopération culturelle est positive dans certains domaines techniques. En revanche, elle n'atteint pas l'importance des liens historiques qui existent entre les deux peuples amis.