Etalé sur 2005-2006, le projet de coopération culturelle entre le Maroc et l'Espagne comprend, entre autres, la tenue d'un «Temps du Maroc en Espagne» et vice versa. De l'archéologie à la traduction des œuvres littéraires, en passant par la conservation des biens culturels, le cinéma, la danse, le théâtre et les arts plastiques. Détails. L'accord de coopération culturelle signé le 30 août dernier entre le Maroc et l'Espagne commence à prendre forme. Conclu entre les ministres de la Culture des deux pays, à savoir Mohamed Achâari et Carmen Calvo, cet accord, dont les différents axes ont été inscrits dans un mémorandum d'entente, s'étale sur les années 2005-2006. Il comprend des actions communes visant le développement des relations culturelles entre les deux royaumes dans plusieurs secteurs. De l'archéologie à la traduction des œuvres littéraires, en passant par la conservation des biens culturels, le cinéma, la danse, le théâtre et les arts plastiques. Le tout, à travers un programme dont les premières actions ont été rendues publiques. Il s'agit, notamment, de l'organisation de deux événements, se déroulant chacun sur une année. Il est question, à cet égard, d'un «Temps du Maroc en Espagne» et d'un «Temps de l'Espagne au Maroc». Ce programme consiste en l'organisation d'un programme intense comprenant des activités pluridisciplinaires. Un programme axé, entre autres sur le 7ème art. L'occasion de présenter le patrimoine cinématographique des deux pays et d'organiser des rencontres entre les différents acteurs et professionnels de ce secteur. La finalité n'est autre que de permettre l'émergence de projets communs à travers la mise en place de mécanismes de co-production cinématographique. A cela s'ajoutent des initiatives allant dans le sens de la formation de professionnels de la culture, prévue dans le cadre du mémorandum. Ce sera à travers des séminaires et d'ateliers et des échanges de fonctionnaires et d'experts en la matière. Concernant l'archéologie et la conservation ainsi que la restauration de biens culturels, des séminaires et des tables rondes sont également à l'ordre du jour. professionnels de domaines, tels que l'architecture, les musées, archives et les bibliothèques publiques participeront à ces activités. Sans oublier une panoplie d'autres mesures visant la mise en valeur et une meilleure connaissance des arts scéniques des deux pays, plus particulièrement le théâtre et la danse, mais aussi les arts plastiques par le biais de l'organisation d'expositions d'artistes marocains et espagnols d'un côté comme de l'autre du détroit. La mise en œuvre de ce projet, pour le moins ambitieux, nécessitera l'implication des ministères des Affaires étrangères des deux royaumes ainsi que leurs services et administrations culturelles. Si la volonté politique de pousser de l'avant les relations entre les deux pays est bien là, des actions globales et concrètes allant dans ce sens tardent toujours à voir le jour. Cette fois, sera-t-elle la bonne ?