“On aurait dit la bêtise … ! En voyant ce que la pédanterie et l'arrogance dévoyante peuvent faire à l'intelligence humaine, on serait tenté de regretter les temps d'avant la découverte de l'écriture”. Jamais, la bêtise répugnante ni le non-sens repoussant et dégoûtant n'ont été criés, haut et fort, avec une effronterie aussi scandaleuse ! Intervenant au nom de la femme PJD lors d'un meeting à Casablanca, Fouzia Hajbi également responsable régionale du même parti, a purement et simplement traité Yasser Arafat de “chien galeux” . Apparemment dans un état second, la militante du PJD a atteint l'apogée de la diffamation, après avoir décoché pas mal de flèches, aussi venimeuses que bruyantes à l'encontre des autres dirigeants arabes. On manque de détails, mais on devine que les “bons sentiments” de Fouzia Hajbi trempent dans le même verbe. Selon Al Ahdath Al Maghribia du mardi 27 avril , Hajbi intervenait lors d'un meeting de solidarité avec le peuple palestinien. Rendant hommage aux leaders du Hamas, Yassine et Rantissi, assassinés par les autorités israéliennes, madame l'Islamiste a fait savoir que “Arafat a fait beaucoup de concessions à l'ennemi sioniste, et conclu avec son Etat plusieurs conventions d'une pseudo paix”.“Pourtant, conclut-elle, “l'ennemi le traque comme un chien galeux”. Pour elle pas de doute. Le démon de midi existe. Et il s'appelle Arafat. Des propos qui n'ont rien à envier à ceux d'autres barbus plus ultras, du nom de Fizazi ou autre Abou Hafs ! Ce penchant instinctif pour la bêtise, se nourrit depuis belle lurette de la rhétorique diffamatoire et injuriante à l'égard de l'autre. En fait Madame, autrefois très libérée avant de se convertir au tchadorisme blanc, n'est pas novice en la matière. Ses chroniques, sur les colonnes d'“Al Asr”, l'organe du PJD, attestent de ce goût pour le verbe nauséabond. Très en colère, la dame. Ressentiment ? Peur du retour des années yé-yé ? Peu importe. La “chroniqueuse” ne fait que des bêtises quand elle se surprend à réfléchir. Arafat ou pas : ce n'est pas l'intelligence qui la distingue. On aurait dit la bêtise … ! En voyant ce que la pédanterie et l'arrogance dévoyante peuvent faire à l'intelligence humaine, on serait tenté de regretter les temps d'avant la découverte de l'écriture. La dame a intentionnellement oublié que les deux chefs martyrs font partie de ce peuple dont Arafat est le chef et le symbole. Aussi a-t-elle omis (par conviction ?) que Rantissi, avant son assassinat, avait tendu la main à l'Autorité palestinienne. Plus, il a exprimé sa “volonté d'intégrer l'Autorité palestinienne”. Or Arafat est justement le chef de ladite autorité. Cela, madame n'en a cure. Elle a la vipère dans la langue, et elle ne recule devant rien pour mordre, injurier et cracher sur le symbole de tout un peuple. Simple “écart de langage”, comme ont essayé de le faire croire Ramid et Hilal les représentants du MUR eux aussi présents ? Difficile de le croire, tant il est vrai que la voilée “journaliste” est une habituée des insultes. Autrefois répétitives et publiques, elles sont devenues plus discrètes et rares. Il n'en demeure pas moins que les arrière- pensées restent toujours vivaces. Agissantes, surtout.