Essai : Renault Mégane 1,5 dCi 80 ch La deuxième génération de la Renault Mégane est venue confirmer les tendances stylistiques courageuses du constructeur français. Outre son design "futuriste", elle se dote d'un châssis sûr et de motorisations de taille, dont le 1,5 dCi 80 ch. Inutile de prétendre passer inaperçu à bord de la Mégane deuxième génération, une voiture qui tranche définitivement avec le conservatisme habituel dont se distingue le segment des berlines moyennes inférieures. Depuis quelques années en effet, c'est une rupture au niveau du design qui est en train d'être confirmée chez le constructeur français. Il s'agit clairement de faire différent, quitte à bousculer et choquer, en vue de se démarquer de la masse automobile. Pour cela, Renault ne sacrifie pas complètement à la tendance des berlines moyennes à prendre du volume, reléguant la beauté du produit au second plan. Et c'est tant mieux, car les ratages se sont multipliés sans pour autant arriver aux buts escomptés. La Mégane II est certes plus grande de 4 cm que sa devancière, mais la place pour les passagers arrière et le coffre sont loin d'être des références dans sa catégorie. La réponse du constructeur à cette lacune est convaincante : pour ceux qui ont besoin d'un peu plus d'espace, d'autres variantes de carrosserie seront commercialisées (berline 4 portes, break, monospace à 5 ou 7 places). Chez Renault, on préfère parler surtout de voiture à la carte, ou d'une voiture pour chacun. Le futur proche Le style décalé de la Mégane II est remarquable aussi bien de profil que de face ou d'arrière. A l'avant, la calandre à deux barreaux horizontaux élargit la voiture pour décliner, tout en la réinterprétant, la nouvelle identité visuelle de la marque. Son capot sculpté et pénétrant, prolongé de part et d'autre par des ailes à la crête particulièrement marquée, affirme une personnalité sportive. La Mégane II surprend surtout par sa poupe sculptée et rebondie qui lui donne des airs d'Avantime. Petit reproche : le style de la lunette en bulle, presque verticale, gène la visibilité arrière. Quant à l'inscription Renault, elle disparaît définitivement de l'arrière du véhicule. Le losange domine, posé au sommet d'un triangle, avec pour base le nom du modèle. "Qui n'arrive pas à identifier encore le logo de Renault ?", nous dit-on avec fierté. Une voiture est d'abord faite pour se sentir à l'aise à l'intérieur. Et là, Renault semble réussir le pari de transporter 5 personnes dans de bonnes conditions et dans un environnement coquet et bien conçu. Le tableau de bord est remarquablement construit, avec des textures et des habillages de qualité. Tout est bien en place pour faciliter la vie du conducteur, notamment le frein à main type aviation et le réglage en hauteur et en profondeur du volant. La clé de contact fait partie de l'histoire de l'automobile chez Renault. Elle est remplacée par une carte qui, une fois insérée dans un logement spécifique, permet le démarrage du moteur ou son arrêt via un bouton poussoir. Que ceux qui ne croient pas trop en la technologie soient tranquillisés, car cette carte ne tombe jamais en panne et même en cas d'épuisement de la pile, une clé de secours s'y trouve, discrètement dissimulée. Toujours dans le chapitre de l'originalité, on remarque certains rangements inhabituels dans les berlines moyennes, notamment au niveau du plancher du conducteur. Notre modèle d'essai est une version de base qui dispose de peu d'équipements de confort, ajouté à la climatisation. Très économique En optant pour la tenue de route comme thème de la campagne publicitaire de la Mégane II, Renault a mis le doigt sur le point le plus remarquable dans cette voiture. Le châssis extrêmement équilibré et les trains roulants bien charpentés sont rarement pris en défaut. La stabilité est de mise, quelle que soit la nature du terrain ou l'angle des virages. La direction assistée électrique variable participe à la précision de conduite et de freinage. La gamme de Mégane II commercialisée au Maroc ne dispose que d'une seule motorisation diesel : la 1,5 l dCi de 80 ch. Ce moteur excelle par ses reprises à bas régimes et son niveau de consommation contenu. En conduite mixte, il ne nécessite que 4,6 litres aux 100 km. Ce qui ne l'empêche pas d'afficher des performances tout à fait honnêtes : une vitesse maxi de 170 km et le 0 à 100 km/h en moins de 14 secondes. De quoi se sortir aisément de toutes les situations embarrassantes. Verdict. La nouvelle Mégane se dote d'un diesel de dernière génération. A la fois puissant et sobre, ce moteur permet d'afficher des performances correctes. De quoi rendre jalouse son autre concurrente française… dont le tarif de vente est presque identique.