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CAPITAL -RISQUE Ou l'alternative à la Bourse
Publié dans La Gazette du Maroc le 19 - 05 - 2003

Ce n'est pas l'argent qui manque, mais ce sont les projets fiables qui font défaut. Les entrepreneurs qui présentent un plan d'affaires bien ficelé et inspirent confiance aux bailleurs peuvent accéder au financement. Si l'on a un projet industriel ou que l'on veut engager son entreprise sur une nouvelle phase de croissance, les moyens personnels sont insuffisants et l'on a du mal à convaincre la banque de suivre. Si le projet est crédible et si l'on accepte d'ouvrir son capital, il est maintenant très possible de décrocher le jackpot en se rapprochant d'une société de capital-risque ( ou de capital investissement ), une notion plus large englobant tous les types de prise de participations directes dans une entreprise en création ou déjà en activité.
Les professionnels sont maintenant d'accord sur une donnée : l'argent ne fait plus défaut, sachant que les fonds dédiés au capital investissement ne demandent qu'à être affectés.
Fidèle à la fonction qui lui est assignée, la Chambre espagnole de commerce, d'industrie et de navigation de Casablanca organise une série de conférences autour de certains thèmes porteurs. Le 12 mai dernier, le thème débattu était axé sur : " Le capital risque, une opportunité pour le financement ". Ont collaboré pour son succès la BCM, Capital Invest, Cofides, Moussahama et Wafabank. Afin de mieux cerner les différents contours de cette profession et son évolution au Maroc, nous avons demandé l'avis de Mehdi Tahiri, directeur général de Capital Invest.
La Gazette du Maroc : pourriez-vous nous situer les nuances entre "capital-risque" et "capital investissement" ?
Mehdi Tahiri : le Capital Investissement est le terme générique du métier de l'investissement en capital dans des entreprises à différents stades de vie(création, développement, maturité ou déclin). Le capital-risque est un des quatre métiers du Capital Investissement destiné uniquement à financer les entreprises en création ou start-up. La confusion entre Capital Investissement et Capital Risque trouve son origine dans la traduction abusive de l'américain au français du " Venture Capital ".
Quels sont les avantages du capital investissement par rapport au financement classique ?
Le Capital Investissement apporte tout d'abord des ressources financières (fonds propres) pour l'entreprise, il permet par conséquent de renforcer la structure financière de la société, de pérenniser son activité et de contribuer à son développement. De plus, le capital investissement n'exige pas de garanties, de cautions ou autres hypothèques généralement nécessaires pour un emprunt bancaire classique. Ainsi, l'avantage du capital investissement est justement une réelle prise de risque aux côtés du chef d'entreprise avec un objectif de plus-value lors de la cession de la participation. Il permet en même temps à l'entrepreneur de réaliser son ambition tout en conservant le contrôle de sa société. Par ailleurs, le rôle du capital investisseur est plus étendu par son accompagnement actif de l'entreprise et son apport de valeur ajoutée (suivi et conseil de l'entreprise, appui d'un réseau relationnel national et international, etc).
Peut-on avoir un pourcentage global du nombre d'entreprises qui ont recouru au financement par le biais du capital-risque? Qu'est-ce qui les a poussées au choix de cette option ? Quel est le pourcentage au niveau de Capital Invest ?
Le métier du Capital Investissement étant relativement jeune dans le marché marocain, le nombre d'entreprises ayant eu recours à ce mode de financement reste peu significatif (moins d'une centaine depuis dix ans). Il est plus parlant, au niveau statistique, de raisonner sur le volume des fonds levés et investis par les différents acteurs de Capital Investissement. À ce jour, les fonds levés sont évalués à plus de 1,7 milliard DH pour des fonds investis de l'ordre de 900 millions de dirhams. Il est important de noter que les volumes investis ont considérablement augmenté pendant ces dernières années témoignant de l'intérêt croissant de l'entreprise marocaine à ce type de financement. (200 MDH entre 1993 et 1999 et plus de 800 MDh entre 1999 et 2003).
Quels sont les secteurs d'activités qui ont la préférence des sociétés spécialisées dans cette forme de financement ?
À l'exception de quelques fonds d'investissement dédiés (nouvelles technologies), les acteurs du capital investissement au Maroc sont à vocation généraliste et interviennent par conséquent dans différents secteurs d'activité.
Toutefois, certains secteurs demeurent privilégiés car ils présentent une forte valeur ajoutée et un potentiel de croissance important. C'est le cas des industries agroalimentaires, des industries chimiques et pharmaceutiques, de la distribution générale et spécialisée, des industries transversales (logistique, emballage,...) et des services aux entreprises…
Au Maroc, dispose-t-on suffisamment d'ingénierie juridique pour que le capital investissement intervienne dans le financement de la PME-PMI ?
Pour ce qui est des véhicules juridiques d'intervention, les sociétés de capital investissement au Maroc exercent dans le cadre de la société anonyme en tant que sociétés d'investissement (gérant leurs propres ressources) ou en tant que sociétés de gestion de fonds d'investissement. À ce jour, il n'existe pas encore un cadre juridique et fiscal spécifiques pour le métier du capital investissement. Un texte de loi est en cours de discussion entre les autorités et l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) en vue de mettre en place ce cadre juridique et fiscal. L'objectif étant de structurer le métier, d'inciter les entreprises à avoir recours à ce type de financement et de favoriser les levées de fonds futures pour le développement du métier. Pour ce qui est de l'ingénierie juridique propre aux opérations d'investissement, la loi sur les SA est suffisante pour nous permettre de réaliser des montages juridiques et financiers adéquats par rapport aux contraintes de l'opération. Mais il n'en demeure pas moins que d'autres instruments juridiques devront être élaborés pour compléter l'arsenal juridique propre aux opérations de capital investissement.
Forme juridique des sociétés financées par le capital investissement
En règle générale, la forme juridique la plus adaptée à un financement par le capital investissement est la société anonyme. En effet, la loi 17-95 sur le statut des sociétés anonymes a défini certaines règles de fonctionnement (organes de décision, obligation d'information, commissariat aux comptes...) qui vont dans le sens des critères recherchés par les acteurs du capital investissement en particulier au niveau de la transparence de la gestion et la protection des intérêts des minoritaires... Quant à la typologie et la taille d'entreprise, chaque société de capital investissement se positionne sur un segment d'entreprise donné et avec un ticket moyen d'investissement correspondant. Pour ce qui concerne Capital Invest, nous privilégions des entreprises de taille moyenne et grande (chiffre d'affaires supérieur à 80 MDH), avec un ticket moyen de 10 à 15 MDH.


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