Ceux qui présentent un plan d'affaires bien affiné et inspirent confiance aux bailleurs peuvent accéder au financement. Si le projet est crédible et si l'on accepte d'ouvrir son capital, il est maintenant très possible de décrocher le jackpot en se rapprochant d'une société de capital-risque (ou de capital-investissement). ALM : CMCP, Finapack, GPC et Sonacar sont les quatre grands groupements qui se partagent le marché de l'emballage en carton ondulé. Quelles sont vos parts de marché ? Aziz Qadiri : Il n'y a pas de statistique officielle mais nous estimons que pour les ventes des emballages en carton ondulé, la part du Groupe CMCP tourne autour de 50%, les 2 cartonneries de Finapack (Carsud + Ondumar), autour de 25%, GPC et Sonacar se partageant le dernier quart. Ceci dit, il faut savoir qu'en terme de capacité installée qui est très importante les pourcentages indiqués cidessus sont peu représentatifs. Finapack est l'une des rares entreprises à recourir au capital risque. Quelle est votre philosophie en la matière ? Il faut dire que c'est plus du capital développement que du capital risque. Nous avons estimé que c'était la manière la plus adéquate et la plus moderne pour financer notre développement. Je vous rappelle que cette ouverture qui s'est faite en 1998 alors que notre groupe ne possédait que Carsud, nous a permis d'acquérir les sociétés Ondumar en 1998 et Fantasud en 2001. Le challenge maintenant est d'aller vers la Bourse de Casablanca dès que celle ci aura retrouvé des valorisations acceptables. Quelle est la raison de faire appel à trois capitaux risqueurs au même temps ? C'est l'étroitesse du marché qui explique que ces 3 sociétés se soient intéressées à Finapack suite à la sortie des 2 précédentes (WafaInvestissement/BEI et Fayçal finance) qui nous avaient accompagnées en 1998. De notre côté, nous n'y voyons aucun inconvénient. GPC, filiale de Ynna Holding, augmente à travers le site d'Aït Melloul sa capacité de production. Comment voyez-vous cette concurrence à vos portes ? Comme je vous le disais, la capacité installée au Maroc dépasse de plus du double la consommation sur le marché actuel… La concurrence ne nous fait pas peur même si dans le monde, il existe peu de villes comme Agadir qui disposent de 3 cartonneries. J'espère que cette vive concurrence sera loyale et que le meilleur tirera son épingle du jeu. Quels sont les créneaux porteurs pour votre activité ? D'abord, nous espérons qu'avec le démantèlement de l'impact douanier, nos clients réussiront leur mise à niveau. Ce n'est pas forcément évident dans tous les secteurs surtout quand on ne s'y prépare pas à temps. Les secteurs qui sont aujourd'hui porteurs sont liés aux produis agricoles à l'export et à l'agroalimentaire.