Air Sénégal international-Sotoram En début de semaine dernière, le staff d'Air Sénégal international accompagné de Mamadou Seck, ministre du transport, a été l'hôte de la RAM. Plusieurs projets ont été dévoilés, dont la création d'une filiale catering. Le recrutement débutera incessamment et l'activité démarrera début 2004. Mohamed Berrada a été on ne peut plus clair : il n'est pas question de céder à l'euphorie. Le développement fulgurant qu'a connu Air Sénégal International (ASI) a été surprenant, certes. En deux années seulement, les objectifs programmés sur cinq ans ont été réalisés. Il y a de quoi être fier. Cependant, ce développement devra se poursuivre suivant un plan stratégique d'expansion très contrôlé et savamment calculé. Il faudra dès lors compter sur plusieurs étapes concernant ce développement. La première est déjà connue et est fixée comme un objectif à très court terme. Il s'agira de mettre en place une filiale spécialisée dans le catering, c'est-à-dire la restauration pour l'aéronautique. Pour le moment, le groupe Royal Air Maroc dispose du savoir-faire nécessaire pour atteindre dans les conditions optimales cet objectif. Il ne s'agit donc en somme que d'une simple question de temps. Cette filiale sera basée à Dakar et devra aboutir à la création de 900 emplois dans la capitale sénégalaise. Une usine de 2500 m2 sera ainsi construite à côté de l'aéroport Léopold Sédar Senghor. D'après Mohamed Berrada, P-DG de la RAM, les discussions entre les deux filiales concernées, à savoir ASI et Sotoram, sont déjà engagées. Ce n'est plus qu'une question de temps pour voir aboutir ce projet. Une source proche du dossier fournit plus de précisions. On sait que l'activité devra débuter au plus tard en début 2004 et que le personnel sera dans sa quasi-totalité constitué de Sénégalais. D'ailleurs, les recrutements débuteront le mois prochain. Une partie du personnel sera formée par la Sotoram, ici même à Casablanca. Par ailleurs, la Sotoram et Air Sénégal international seront en tête des investisseurs avec plus de 50% du capital. Le reste du capital reviendra à des investisseurs sénégalais. D'abord, en ce qui concerne les objectifs, il serait possible d'en citer au moins trois principaux. Le premier viserait à assurer un transfert de savoir-faire dans le domaine de la restauration industrielle à travers la coopération sud-sud. Le second est de permettre à ASI d'intégrer les métiers périphériques de l'aérien comme celui du catering.De cette intégration, il découlera forcément une meilleure maîtrise des coûts de production ainsi que la création de richesses pour la consolidation du hub. Enfin, last but not least, la création de cette filiale permettra à la RAM de renforcer son internationalisation. Sur le plan synergique, les gains seront importants pour le groupe RAM. En effet, cette usine sera non seulement au service de ASI, mais également de la maison mère qui a maintenu ses vols sur la capitale sénégalaise. La construction de cette filiale fera baisser les coûts du catering de 20% de leurs montants actuels. Pour la première année, 300.000 repas devraient être distribués. La même source précise que des compagnies aussi bien régulières que charters ont prévu de confier leur restauration à cette future entreprise. La réussite est finalement dans l'air.