Chaque semaine, je me propose de vous plonger au cœur des préoccupations de l'homme de la rue et plus généralement de notre société en tentant de vous faire apprécier cette belle réflexion d'un écrivain : «Quand je vois le nombre de livres qui me restent à lire, j'ai le sentiment d'être heureux». Bonne lecture. Enfin, la paix… «Eternel », … «Unique»… « Planétaire » « La Musique a perdu son plus grand créateur »… « Incontournable ». On croule sous les qualificatifs comme croulent sous les larmes des millions de fans de tous les pays qui, brusquement, vendredi matin, se sont rendu compte que Michael Jackson pouvait mourir. Un chagrin universel pour ce quinquagénaire à tête d'enfant, entouré brusquement par toute l'émotion et l'affection du monde, lui qui a été si seul et si malheureux durant son étrange vie. Avec la tragédie de Michael Jackson, preuve est faite que l'on peut être beau, riche, doué, célèbre et, en même temps être la personne la plus malheureuse du monde. Michael Jackson aura tout vécu, traité par son père de face de « nègre à gros nez », dès qu'il a été en âge de comprendre, il a traîné toute sa vie des complexes au point de livrer sa peau et ses traits à des chirurgiens qui l'ont déchiqueté à coups de dollars. Et d'ailleurs, Michael le doux, le rêveur qui voulait vivre comme dans un conte de fées (avec château et princesse) a-t-il été autre chose qu'un tiroir caisse ? Il a fait la fortune de ses parents, véritables tortionnaires qui l'ont obligé à des séances d'entraînement épuisantes. Et depuis, effrayé par les accusations de pédophilie, il a versé 23 milliards aux parents d'un enfant qu'il était accusé d'avoir abusé . Tous ceux qui l'entouraient, ne perdaient pas une occasion de lui coller un procès que la star effaçait à coups de millions de dollars. Pire que tout, il casquait alors qu'il était innocent. Menant un train de vie qu'il ne maîtrisait plus et croulant sous les dettes, il a mis en vente aux enchères ses vêtements et objets personnels. L'opération a été un tel fiasco, que Michael malheureux, a racheté les rares choses qui avaient été vendues. Vampirisé par ses médecins, il s'est ruiné en comprimés et médicaments de toutes sortes à tel point qu'aux USA on va changer les lois pour les prescriptions et ordonnances médicales. Il n'a tout au long de sa vie, connu ni trêve, ni compréhension. Il laisse trois enfants qui sont certainement plus malheureux et plus démunis que les plus pauvres des enfants. Leurs mamans (Michael a eu deux épouses) les ont quasiment vendus et abandonnés à leur papa. Michael laisse plus de 500 milliards de dettes, mais les compagnies de disques s'apprêtent à engranger des milliards (plus de mille milliards au bas mot) vu les ventes de C.D qui se sont envolées depuis sa mort. Qui défendra ses droits d'auteur qui, aujourd'hui, reviennent à 3 enfants de moins de 10 ans ? « Allah ». Son frère germain a dit « Allah » pas God (Dieu en anglais) et a déclaré à l'oreille de l'illustre mort alors qu'on le poussait sur une civière « Qu'Allah soit avec toi Michael ». Lancée dans un souffle, par son frère, musulman convaincu, on souhaitera que cette phrase soit accueillie par le Créateur pour qu'enfin, l'homme le plus incompris, rencontre enfin amour et pardon. Et ce sera là, la plus grande réussite d'un homme qui ne savait pas qu'il serait tant regretté. Mauvaise presse Ils s'appellent Guillaume Chauvin et Remi Hubert. Ils sont étudiants aux Arts Décos de Strasbourg. Ils ont participé à un prix du reportage organisé par Paris Match. Et le journal « Le Monde » nous rapporte qu'ils ont gagné. Et il nous apprend aussi que le reportage était faux. Pourtant, c'était un beau travail. On y évoquait la précarité des étudiants en France avec noms et photos. On y lisait le témoignage de celle qui disait « Pour pouvoir étudier le jour, je me sers de mon cul la nuit » ou bien la vie de galère de l'étudiant qui dort dans sa voiture. Bref, un reportage très près de la réalité sauf qu'il était faux. Les « gagnants » ont reçu le chèque de 5000 euros avec les félicitations de la rédaction de Paris Match. Les auteurs de la supercherie ont déclaré « On a remis en question les rouages d'un discours médiatique qui a pour ingrédients la complaisance et le voyeurisme dans la représentation de la détresse ». Est-il besoin d'en dire plus ? La vie est belle Une seule douche pour mille personnes, ceci se passe à Calais (France) où on rassemble les émigrés en attendant de les expulser. La gale et toutes les maladies de peau prolifèrent au sein de ce centre. En Suède, on expulse à tour de bras dans des conditions ignobles. En Irlande, des Roumains sont obligés de fuir, abandonnant tout, sous peine d'être tués. Partout dans le monde, ceux qui sont nés du mauvais côté de la planète, en bavent. Au Maroc, avec les Subsahariens, la situation est fragile. A part ça, le soleil brille pour tout le monde, et on est tous égaux.