Un dimanche chaud pour le football national. Et ce qui complique un peu plus la situation, c'est l'obstacle Cameroun qu'il faut surpasser. La mission relèverait pratiquement de l'impossible, surtout qu'avec une série d'hésitations et une bonne dose d'improvisation, on n'est guère à l'aise pour faire sien le si joli adage « l'impossible n'est pas marocain », dans le cas d'espèce du moins. Le ratage dès le premier match en ces éliminatoires combinées, Mondial/CAN, a fait douter les plus optimistes parmi les nombreux fans du Onze national. On ne pouvait faire pire que perdre à domicile face au Onze du Gabon, qui n'a pas un parcours aussi flatteur que celui de son homologue marocain. L'impact de la défaite a été tel, que toute une équipe a sauté. Pas celle qui s'était montrée quelconque sur le terrain, mais celle dirigeante, rendue responsable de cette triste déconvenue. Un nouveau Bureau fédéral a donc pris la relève, mais sans que le staff technique, comme cela se passe souvent ailleurs, et en de pareilles circonstances, ne soit inquiété. C'est plutôt sage, car un changement aussi brusque aurait sans doute conduit à un chamboulement aux conséquences incontrôlées. Les mêmes techniciens maintenus, il était plutôt normal que les mêmes joueurs ayant « sévi » jusque-là, continuent à le faire. Le pire dans l'histoire, c'est que, Roger Lemerre et son entourage aient fait preuve, entre la défaite essuyée contre le Gabon et le déplacement à Yaoundé pour ce Cameroun/Maroc qui se veut être celui du rachat et de la résurrection de l'espoir, d'un cafouillage inqualifiable et particulièrement déroutant. Après une curieuse discrétion, comme si l'on cherchait à se faire oublier, on a tout de même fini par se manifester. Il ne pouvait en être autrement, le duel « vital » contre le Cameroun s'approchant de plus en plus. Mais ce qui est à déplorer, c'est la liste tant attendue qui a été faite et refaite au gré de quelques curieuses « sautes d'humeur », ce qui dénote un sentiment de crainte et d'appréhension nourri par ceux censés rassurer. Des déclarations d'Abdeslam Ouaddou, qui n'étaient pas du goût dudit staff, lui ont valu d'être écarté. Et dire que le nouveau président Ali Fassi Fihri était allé le voir à Nancy pour lui demander de servir d'intermédiaire entre le Bureau fédéral et les joueurs marocains évoluant en Europe ! Mais voilà que cette absence voulue et préméditée par certains, du même Ouaddou, semble avoir plongé dans le désarroi ceux qui cherchaient à donner forme à une équipe appelée à sortir la tête de l'eau pour accoucher d'exploits combien attendus. Et c'était parti pour une sacrée valse. On se souvient alors que l'on a un championnat national qui pourrait servir à quelque chose. Et c'est auprès du WAC que l'on est allé puiser quatre joueurs, puis cinq, puis six, avec surtout Issam Adoua et par la suite Hicham Louissi. Le poste laissé vacant malgré lui par Ouaddou, donnait de toute évidence bien des soucis. La preuve, c'est que le vétéran Louissi, qui n'a même pas eu le temps de se manifester, se voyait déjà remplacé par Simo Oulhaj. Etait-ce pour ne pas vexer les Rajaouis? On serait tenté de dire que c'est du n'importe quoi ! Inconditionnels que nous sommes, nous ne pouvons pas ne pas attendre une superbe performance de la part des Hamdaoui, Chammakh et autres Hadji …Surtout que le coach allemand du Cameroun, Otto Pfister vient d'être remercié et c'est l'ex- gardien mythique Nkono qui assure l'intérim.