Seuls quatre partis ont pu assurer la moitié des candidatures aux élections du 12 juin. La seule petite révolution des communales est féminine. Les jeunes attendront. Aucun parti politique marocain n'a pu couvrir toutes les circonscriptions sur le territoire national. Et seuls quatre partis parmi les 30 en lice ont pu assurer une couverture de 50 % des candidatures pour les sièges à briguer. Le Pam de Fouad Ali El Himma, le PI d'Abbas El Fassi, le RNI de Mustapha Mansouri et l'USFP de Abdelouahed Radi, caracolent en tête du peloton. Fondé il y a quatre mois, le Parti Authenticité et Modernité assure un taux de plus de 60 %, talonné par l'Istiqlal 57%, le RNI et le parti socialiste à hauteur de 50 % Surprise : le PJD qui était à la fois confiant et calculateur, n'a pas atteint le seuil qu'il s'est lui-même assigné : 40 %. Classé en 5ème position, le parti de Abdellilah Benkirane a dû revoir ses ambitions à la baisse et se contenter de 32 % de l'ensemble des candidatures. Fait marquant : le PJD passe à la troisième place selon le nombre des candidats présentés dans le milieu urbain. Une tendance d'autant plus manifeste que les socialistes, habituellement ancrés dans ce milieu, ont gagné du terrain dans le monde ... rural ! Ceci étant, les données officielles précisent que la moyenne des candidatures à l'échelle nationale, est de 5 candidats pour chaque siège. Cette moyenne est de 3 candidats par siège dans les communes à scrutin uninominal et 15 candidats par siège au niveau des communes à scrutin de liste Profil La proportion des candidats aux prochaines communales du 12 juin ayant une formation supérieure ou secondaire présente moins de 60 %. Une avancée par rapport à 2003 ( 50 %), mais qui n'en reflète pas moins une sorte de constance au sein des partis. Aussi, les salariés restent les candidats de prédilection des formations politiques. Selon le ministère de l'Intérieur «la ventilation des candidatures, selon les professions, place les salariés en première position (22 %), suivis des candidats exerçant dans l'agriculture (14 %), l'artisanat (11 %), le commerce (8 %), l'enseignement (7 %), la fonction publique (6 %) Femmes La révolution, si révolution il y a, est à chercher du côté des femmes candidates : Leur nombre s'élève à 20.458 sur un total de 130.223, soit une proportion de 15,7 % contre 4,8 % en 2003, «Il s'agit d'un saut important dans l'histoire des élections» comme l'a si bien dit M. Aghmari responsable de la direction des élections au sein de l'Intérieur. Ces candidatures se répartissent entre circonscriptions électorales ordinaires (5.178) et circonscriptions électorales additionnelles réservées aux femmes (15.280). La moyenne des candidatures féminines à l'échelle nationale s'élève à 5 candidates pour chaque siège. L'USFP a été le premier en nombre de candidatures féminines, suivi du PI, PAM et PJD. n