Quatre jours après le dépôt des candidatures, seules quelques listes ont été déposées. Les partis peinent à trouver des candidats. Les raisons se répètent et ne se ressemblent pas. Casablanca le week-end dernier. Seules quatre listes électorales ont été déposées. Un phénomène que les grandes villes, surtout les six mairies partagent. Et pour cause. Une grande majorité de partis politiques n'a guère pu compléter ses listes. Le nomadisme n'est pourtant pas le seul mal qui ronge les partis et les élections. Ces dernières connaissent une migration devenue classique d'un parti à un autre. Les notables sont les oiseaux rares de ces échéances depuis que la seule norme du genre est le nombre de sièges à remporter. Il n'y a pas une seule formation qui ne cherche à les séduire. Parfois de bon aloi ; le clientélisme électoral fait d'eux une chance sûre lors des échéances, notamment celle où l'enjeu majeur est la force des voix. Telle l'actuelle opération en cours de préparation. Culture Qu'ils soient de gauche, du centre ou conservateurs, tous les partis tentent de les enrôler sous leurs bannières respectives pour plus de voix. Fidélisation continue oblige, les électeurs sont souvent « stationnaires » dans le cas de ces grands pontes de la vox populi. Ils sont à même de faire la tendance et le conseil de la ville. Il n'en demeure pas moins que le phénomène est aussi inverse ! Des notables qui ont été le fruit des élections, ou comme le lapin du sorcier, sont sortis des urnes. Les grandes villes devenues grand enjeu électoral, sont pour une certaine notabilité un espace propice pour ce genre de « culture » électorale. Souvent influentes, les têtes d'affiche des grandes villes deviennent des responsables nationaux des partis. Voire de la vie nationale. On s'y compare et on s'y prépare. Aussi, les partis sont-ils appelés dans des milliers de circonscriptions à gérer les relations conflictuelles entre militants de l'appareil et les nouveaux venus. Conscients que les simples militants « ne suffisent plus » à eux seuls à recueillir les voix. Les Etats majors partisans optent simplement pour des personnes de renom ou de réseaux pour battre campagne. Les militants, trop regardants sur les statuts, ne digèrent pas souvent les préférences de leurs directions. Résultat : recherche infinie de consensus. Le seuil de la répartition des sièges, arrêté à 6%, a davantage compliqué la tâche des formations fragilisées par le taux énormément élevé des abstentionnistes. ■