Secret de Polichinelle. C'est bien Fayçal Laâraïchi qui doit prendre les rênes de la Fédération Royale marocaine de tennis. L'acte final d'une assemblée générale est attendu début juin. Normal que le «futur» président entame tout un processus fait de consultations et de concertations. Ne serait-ce pas là le meilleur moyen de chercher à s'assurer de la bonne gestion d'une discipline qui a procuré tant de satisfaction et dont on doit non seulement préserver les acquis, mais aussi faire de son mieux pour la hisser aux rangs des meilleures. Après le Grand Prix Hassan II qu'a abrité le complexe casablancais «Al Amal», Fès a pris le relais, la semaine dernière, en organisant le Grand Prix Lalla Meriem, un WTA qui attire de plus en plus de fines raquettes féminines. Celles qui ont eu à faire le déplacement n'ont sûrement pas eu à le regretter grâce à des organisateurs qui ont su être aux petits soins avec elles et un club offrant un confort et une ambiance qui ont permis aux participantes de se surpasser pour donner plus de punch et de tonus aux duels au programme. La visite, bien que discrète (c'est dans la nature de l'homme) de Fayçal Laâraïchi, n'a sûrement pas dû passer inaperçue, surtout qu'il a dû s'entretenir assez longuement avec l'initiateur et le «géniteur» de ce magnifique club qu'est le Royal Club Tennis de Fès, Fouad Mejati dont les relations et le répertoire téléphonique seraient d'un grand apport pour le tennis national. Tout laisse croire, en effet, que le président du Royal Club de Fès, qui figurait sur la liste que l'on s'apprêtait à présenter à l'appréciation de l'Assemblée générale qui était alors prévue à Marrakech, serait toujours partant pour l'ultime acte programmé pour début juin. Les derniers développements vont d'ailleurs dans le sens d'une «reconduction». A Fès, le président pressenti s'est également entretenu avec d'autres membres de ladite liste, présents sur les lieux, ce qui ne pouvait sans doute pas être fortuit. Tous s'accordent, en effet, à voir en lui un homme ouvert au dialogue et animé d'une superbe volonté à même de permettre au tennis national d'aller de l'avant. Au vu des noms présents à Fès, l'on pourrait bien penser qu'à deux ou trois exceptions près, c'est toujours la liste de Marrakech, mais bien évidemment, sans Rachid Mrabet qui devait en être le président, qui est toujours d'actualité. «A quoi bon changer ? dit un membre influent du tennis national, puisque les membres ayant été choisis dans un premier temps, se trouvent être dans leur quasi-totalité, des universitaires ayant de surcroît donné leurs preuves, que ce soit pour ce qui est de leur carrière professionnelle ou de la gestion du tennis au niveau de leurs clubs». Autour de la même table, à Fès, il y avait outre Fayçal Laâraichi, son désormais prédécesseur, Mohamed Mjid et le maître des céans, Fouad Mejati, Mhammed Lahmidi, ingénieur aéronautique de formation, à la retraite depuis peu et qui, depuis de longues années, se trouve à la tête du club de l'ACSA dont il a fait le club le plus titré. Aziz Tifnouti, professeur universitaire et confrère journaliste, président du RTCMA, le Royal de Marrakech. Aziz Laâraf, professeur universitaire, patron d'écoles supérieures privées et président du Royal Mohammedia. Adil Bouloïz, notaire de son état, féru de sport au point d'être à la tête du Stade marocain tennis et foot. Mustapha Faïz, un «Iscaéïste» homme d'affaires, particulièrement apprécié au COC qu'il sert depuis longtemps avec abnégation. Khalid Outaleb, le Directeur technique national, et l'homme d'affaires Rachidi, étaient également du dîner présidentiel. Le RUC, leur club, croit-on savoir, ne verrait pas d'un bon œil cette double représentation pour ne pas y avoir été invité à donner son aval dans ce sens. Il est cependant sûr, que Fayçal Laâraichi a plus d'un tour dans son sac et qu'il y aurait d'autres noms portant «sa griffe». Une seule chose importe, cependant, c'est que le tennis national puisse se porter de mieux en mieux.