Nonobstant les polémiques et les présupposés imputés au Parti Authenticité et Modernité qui vient de souffler son deuxième mois d'existence après l'impressionnant Congrès constitutif de Bouznika regroupant plus de 5000 militants, il faut admettre en toute objectivité que l'apport le plus concret de l'entrée en lice de ce nouvel acteur politique a eu le mérite de remuer le champ politique national, de provoquer des réactions en chaîne et des repositionnements qui ont incité les partis politiques de la majorité gouvernante et de l'opposition à revoir sérieusement leurs cartes. Autre mérite dont le PAM est à créditer : la traduction dans les faits du slogan du Congrès plaçant la proximité régionale au cœur du programme partisan. Aussitôt dit, aussitôt mis en exécution : le parti symbolisé par le Tracteur vient de lancer une série de programmes au niveau des préfectures et provinces du Royaume « prenant en ligne de compte les spécificités de chaque région et appelant à l'implication des potentialités dans la gestion des affaires locales au service prioritaire des populations », a assuré le président bien-élu du PAM, Mohamed Cheïkh Biadillah. De son côté, le leader fondateur du parti, Fouad Ali El Himma a souligné que le PAM a réussi en un laps record de temps à « multiplier les contributions en termes de ressources humaines importantes et à susciter une plus grande implication dans la mobilisation des potentialités et des moyens de la part des pouvoirs publics, des communes, du secteur privé et de la société civile ».