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Expo : Les «Arabstractions» de Noureddine Chater
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 03 - 2009

L'artiste expose à la galerie Matisse de Marrakech. Cette dernière collection
suggère la volonté d'un artiste de changer le regard des hommes sur eux-mêmes et sur leur temps.
Il y a quelques années, après avoir été professeur à Ifrane dans l'Anti-Atlas et à Imin Tanout, Noureddine Chater quitte les bancs de l'éducation nationale pour se consacrer exclusivement aux arts plastiques. «Au début de ma carrière, ce fut pour moi un véritable plaisir de travailler avec les jeunes et leur transmettre ce qui est le plus précieux en moi, le goût de la création, explique-t-il. Quand j'ai quitté l'éducation nationale, ce fut difficile parce qu'on quitte une carrière de fonctionnaire pour devenir en quelque sorte un entrepreneur avec les risques de ce choix. Mais j'ai plus de temps pour créer et découvrir d'autres horizons». Depuis, il est devenu l'un des plus fidèles exposants de la galerie Matisse de Marrakech. Sa nouvelle expo qui démarre le 10 avril s'intitule «Arabstractions». Très remarqué à Rabat il y a 3 ans, Chater avait obtenu un prix de la Caisse des dépôts et consignations avant de voir une de ses œuvres représentant le drapeau marocain recouvrir l'un des principaux monuments de la capitale. L'expo avait fait mouche. «Beaucoup de gens ont souhaité acquérir une des formes sublimées esthétiquement de ce symbole, explique Chater. Je continue à recevoir des commandes, cela me fait plaisir d'autant que cela me renvoie à mes origines nationales et j'en éprouve une particulière fierté». Le symbole de l'identité marocaine, le drapeau… il fallait y penser. L'idée plait. «Il y a de multiples façons de construire une communauté, poursuit l'artiste. L'art peut y contribuer avec ses moyens propres qui sont ceux de la beauté. Si le symbole en lui-même peut susciter des émotions, le représenter artistiquement peut avoir pour effet de diffuser cette émotion, parfois même au-delà de la communauté d'origine qui a produit ce symbole». Aujourd'hui, l'artiste revient à la calligraphie après ce «détour» consacré à l'étoile marocaine. Des lettres en mouvement, résultats d'une recherche permanente influencée par la société actuelle en pleine mutation. «Mon travail est surtout une approche plastique, dit-il, et il porte sur divers éléments qui font partie de la vie de tous, peut-être moins banals que le cercle ou le carré, mais néanmoins très répandus». Aux critiques de certains qui l'accusent d'être trop formel ou parfois trop ludique, Chater répond qu'il « faut être très courageux pour opérer certaines transformations identitaires et qu'il s'agit pour l'artiste de défier les courants à la mode de son temps. Mais que, de toutes façons, chacune des réactions, même les plus négatives, c'est déjà une victoire». Alors en effet, Chater s'amuse : il joue avec les éléments, les mouvements, les formes, les matières, les couleurs. L'esprit curieux, il continue à s'interroger sur le sens des objets, ou plus exactement sur le sens qu'il veut leur donner. «Pour le moment, je n'ai pas épuisé mes énergies et mes curiosités. Les domaines que j'ai à explorer sont vastes et il y a encore matière à faire partager. Encore faut-il trouver cette matière ». A Marrakech où il vit et travaille, Chater propose au public ses dernières œuvres tout en assumant les engagements qu'il a pris en faveur du Centre méditerranéen de l'environnement. C'est dans la vie associative qu'il découvre mille sources d'inspirations. «L'art, en changeant le regard des hommes sur eux-mêmes a toute sa place dans le développement, conclut-il». ■


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