André Azoulay a lancé un appel, mardi dernier depuis Londres, à une mobilisation totale des communautés musulmane et juive incitées à souder leur solidarité dans la lutte contre la recrudescence de l'antisémitisme et de l'islamophobie. Le Conseiller du Souverain a dénoncé devant un parterre de 300 parlementaires en provenance de 42 pays «les dérives coupables du négationnisme» en s'attachant à citer en exemple le Maroc qui «perçoit la résurgence de l'antisémitisme et de l'islamophobie comme une menace pour notre peuple et pour tous les peuples du monde». Le Président de la Fondation Euro-Méditerranéenne Anna Lindh a ajouté que la réalité d'aujourd'hui reflète et conforte « l'ancrage profond du Maroc dans les valeurs de modernité et d'humanisme qui forgent la conscience nationale des grands pays et des grandes civilisations » tout en mettant vigoureusement en garde contre le danger d'une amnésie collective et sélective qui «réduirait la perception du monde arabo-musulman aux choix de ceux qui veulent instrumentaliser le conflit israélo-palestinien en le réduisant à un conflit entre religions et cultures».
