Le 13 septembre dernier, un certain Abdeljalil Khalfi a été interpellé et arrêté par des gendarmes dépendant de la compétence territoriale de Sebt Ghzoula, pour vol de sable. L'arrestation d'Abdeljalil, selon la plainte qu'il a déposée devant le Procureur général de Safi, n'était pas de tout repos. Elle dépassait même l'entendement, car il accuse trois des gendarmes, dont deux officiers, de torture et d'abus de pouvoir. Pour lui arracher des aveux, les mis en cause auraient tabassé l'accusé. Les coups qu'il devait encaisser lui ont causé une fracture au niveau du bras gauche. Abdeljalil étaye ses accusations avec un certificat médical de 60 jours et des témoignages dûment signés et légalisés attestant la torture. C'est cette fracture et les traces de torture qui ont fait que les gendarmes mis en cause se sont rétractés le lendemain des faits et lui ont fait signer un procès verbal au contenu opposé de celui de la veille : Abdeljalil n'a pas volé de sable. Les sections des droits de l'homme suivent de près le dossier et les mis en cause risquent l'application des articles 225, 231 et 438 du Code pénal.