Où les alliances politiques qui se font par lassitude, les positions se concoctent par absurdité, et la bêtise n'a pas de frontières ! Heureux qui comme les fidèles qui vont mettre fin à leur carême en dégustant le copieux plat où les chefs, un berbériste de renom, un cheikh wahabiste, et un colonel en effervescence politique ont mis leur grain de sel. Un régal pour récompenser votre abstinence d'un mois. Il y a eu d'abord le colonel. Droit dans ses bottes, il a refusé de botter en touche et donc, il se cramponne autant que possible à la tête de son Parti national démocratique! On découvre que Abdellah Kadiri, est un militaire dont la conversion à la politique, civile soit dit en passant, n'a pas eu raison de sa ténacité. Il continue à résister à la tentation de le «fusionner» dans le PAM de Fouad Ali El Himma, alors, qu'au départ, il ne tarissait pas d'éloges sur cette même initiative. «Pitié, on ne fusionne pas par force», crie-t-il sur tous les toits. On le comprend : il a le syndrome post opératoire de quelqu'un qu'on vient d'amputer d'une main ! Sensation désagréable, voire insupportable pour un droitier ! Puis, il y a eu le Cheikh, par qui le scandale du mariage des fillettes de neuf ans est arrivé. Ou précisément, ceux qui ont crié au scandale quand les autorités ont eu recours à la fermeture de ses écoles. Entretenues par ses soins, ces medersas sont tombées sous le coup de la suspicion après une fatwa qui a provoqué une réelle levée de bouclier. Toujours prompts à se mobiliser, les défenseurs du Cheikh ne l'ont pas entendu de cette oreille. C'est dire que tout le bruit de la fatwa ne les a pas dérangés ! Comme si vraiment un mec qui ne trouve pas dangereux ni scandaleux qu'une fillette de neuf ans se marie, peut vraiment veiller au grain et dispenser aux enfants autre chose que ses fantasmes ! Ahurissant encore : d'aucuns ne voient dans sa Fatwa qu'une simple opinion à respecter ! Un enfant de choeur celui là. Il y en a que cela intéresse. Il y a ensuite Dgharni, notre camarade de toujours qui, paraît-il, en manque de troubles ici, se cherche un autre pays, l'Algérie. Faute de troubles ici -personne n'est prophète dans son pays -il se constitue- c'est un avocat, ne l'oublions pas- fouteur de trouble chez les voisins. L'histoire : Dgharni était en Algérie pour une cause d'amazighité. Il y a été invité d'ailleurs. Des bruits couraient que quelque chose se tramait. Et comme dans toute affaire de vacarme, «rien ne vous rend plus tolérant au bruit d'une soirée chez vos voisins que d'y être invité». Récapitulons: Il y a des alliances politiques qui se font par lassitude, cela donne un colonel en colère, des positions qui se concoctent par absurdité, alors on découvre qu'il y a un mariage par pédophilie de même qu'on découvre qu'il y a un «droit de l'hommisme» par cécité. Enfin, quand on est fan de Tamazgha, on découvre que la bêtise n'a pas de frontières !