Avis aux célibataires à la recherche de la moitié qui les accompagnera pour la vie. Tout nouveau tout beau, Maroc Zawaj, première agence matrimoniale marocaine en ligne, revient en force. Pour sa créatrice, Kenza Cherkaoui, il répond aux besoins d'une société en pleine transition, où les occasions d'échanges entre gens des deux sexes sont rares, où l'on n'a plus autant recours au réseau familial pour favoriser les rencontres. Depuis quelques temps, depuis que vous travaillez par exemple, vous sortez tôt de chez vous, rentrez tard, et ne rêvez que d'une chose… repos ! Les occasions de tomber sur l'âme sœur se font de plus en plus rares, vous vous surprenez à penser avec regret au temps où papa et maman se chargeaient de trouver un «would nass» ou une «bent nass» pour leurs rejetons. Vous y pensez tant et si bien, que malgré votre désir de dénicher seul (e) la perle rare, vous faites appel à votre mère pour qu'elle entame les recherches à votre place. «Depuis la fin de mes études et mon retour au Maroc, je travaille beaucoup, je suis souvent en déplacement : il ne me reste que très peu de temps pour rencontrer du monde», confie Younès qui, du coup, a délégué à sa mère, la délicate mission de lui présenter sa future femme. À nouveau siècle, nouvelles mœurs Kenza Cherkaoui, après des études de droit à Paris, revient au Maroc où elle note le développement des cybercafés. Autre fait qu'elle remarque, plusieurs de ses connaissances veulent se marier mais ne trouvent pas chaussure à leur pied. L'étude de marché qu'elle mène avec un cabinet confirme ce qu'elle entrevoyait : les Marocains raffolent d'Internet, et beaucoup sont tout particulièrement friands de sites de rencontres. Pourquoi ne pas en créer un qui comblerait le vide laissé par nos anciennes entremetteuses ? L'idée germe, Kenza se lance. Fin 2006, en décembre plus précisément, Maroc Zawaj, premier portail marocain de rencontres pré-mariage, est accessible. Dès les deux premières semaines, ce sont près de 4000 célibataires (du moins…inscrits comme tels) qui rejoignent le site, preuve s'il en faut du besoin auquel venait de répondre l'initiative. Six mois plus tard, le site doit fermer : l'équipe avait sous-estimé les difficultés techniques qu'entraînait ce projet. Mais Kenza n'est pas du genre à baisser les bras. D'autant plus qu'elle a des messages encourageants d'utilisateurs satisfaits du service. «J'avais reçu au moment de l'ouverture de Maroc Zawaj l'appel d'une femme de 55 ans environ, qui me remerciait d'avoir mis fin à sa solitude». Maroc Zawaj reviendra, cette fois, avec une équipe technique rodée. Pari tenu ! Après des mois de travail, le lancement officiel du nouveau site est prévu pour mi-juillet, mais vous pouvez vous inscrire dès aujourd'hui sur le site qui compte déjà près de 300 abonnés de tous âges et toutes contrées. Que cherchent-ils sur le portail? Pour S. «Du sérieux, le respect et assumer mes responsabilités envers la femme que j'aimerai». Pour appuyer ses dires, S. précise qu'il travaille, et qu'il a deux sociétés bien à lui. Pour beaucoup d'autres, Maroc-Zawaj est aussi un lieu de discussion et de collecte d'informations autour du mariage. Le site répond à toutes les questions que l'on peut se poser avant de faire le grand saut. La plus importante reste cependant du seul ressort des inscrits... Suis-je prêt (e) ? Témoignage Larbi, Rabat. Nous nous sommes croisés sur Maroc Zawaj il y a un an et demi. Elle est veuve et moi séparé. Tristes, on s'est confié l'un à l'autre, on ne voulait pas en rester là. Après bien des échanges sur plusieurs sujets, on s'est dit «pourquoi ne pas se parler vraiment et s'entendre ?». Après s'être téléphoné, on a décidé de se rencontrer. Depuis, on vit quelque chose que l'on n'avait imaginé ni l'un ni l'autre. Et on est marié ! La solitude fait partie du passé, déjà oublié. Je terminerai en disant que, quand on rencontre quelqu'un au hasard d'un bal, d'un magasin, d'un endroit quelconque, on n'est pas plus sûr que quand on a échangé longtemps et appris à se connaître sur le net. Je souhaite à tous mon bonheur !