Port de pêche de Casablanca. La métropole finira-t-elle par avoir son marché de gros des produits de la mer ? La convention relative à sa réalisation a été signée entre l'Office national des pêches et la Commune urbaine de la métropole. Coût du projet : 25 MDH, en plus du local offert par la ville. D'ici là, on aura toujours autant de poissons pourris, ... à la criée. Quand le poisson pourrit, c'est par la tête que ça commence. Et c'est la tête qui ne doit pas fonctionner au niveau des responsabilités. Le Caïd de la région déclare que la lutte contre les mauvais marchands revêt un caractère social. Pour résumer, voilà des sans emploi, en somme qui doivent nourrir leurs familles en vendant du poisson pourri à d'autres familles. Aberrant, n'est-ce pas? Casablanca aurait dû avoir son marché de gros des produits de la mer en septembre 2006 à Sidi Othmane. Ainsi en avaient décidé l'Office national des pêches (ONP) et la Commune urbaine de Casablanca (CUC). Organisée mardi 27 décembre 2005, La cérémonie de signature de la convention a été présidée par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, Mohand Laenser, en présence de Mohamed Sajid, maire de la capitale économique et Majid El Ghaïb, directeur général de l'Office. Le nouveau marché est constitué d'un terrain de plus de 5 hectares. L'ONP s'est engagé à financer le projet à hauteur de 25 millions de DH. La mise en place de ce marché vise notamment le développement de la consommation régionale de produits de la pêche maritime et le renforcement de la compétitivité des exportations nationales de produits de la mer. Ainsi, les vendeurs de poissons, exerçant traditionnellement leurs activités au port de pêche de la métropole, verront leurs activités commerciales déménager à El Hantate plus précisément. Initialement destinée à l'abattage et au commerce de la volaille, cette infrastructure de commerce n'a pas été achevée pour des raisons d'hygiène et de sécurité, a-t-on dit à l'époque. Il a été décidé par la suite de dédier cette plate-forme bâtie, aux grossistes-poissonniers, pour décongestionner le port de la ville dont l'activité est sérieusement handicapée par le manque d'espace et l'afflux massif et quotidien de personnes n'ayant aucun lien direct avec la vente en gros de poissons. C'est le cas notamment des ménagères, des marchands ambulants relevant de l'informel, des revendeurs au détail improvisés ou encore des gargotiers. Ce qui a posé avec acuité le problème de trouver des solutions liées à l'hygiène et à la salubrité au port de pêche de Casablanca. Il est à rappeler que ce projet entre dans le cadre d'un plan d'action visant la mise à niveau de la commercialisation du poisson dans le Grand Casablanca «à travers la construction de plusieurs marchés municipaux de vente au détail, ainsi que l'accompagnement et l'encadrement des marchands ambulants, en les équipant en moyens de transport et de manutentions normalisées et hygiéniques». C'est l'INDH qui a réglé le problème, en partie pour que le poisson reste une nourriture saine ! Attendons le reste.