Saisie d'arme à Marrakech. Un franco-algérien et un Franco-egyptien ont été interpellés à l'aéroport de Marrakech en possession d'une arme à feu et une somme de 37.000 euros. Les deux prévenus ont été présentés à la Cour d'appel de la ville pour tirer cette affaire au clair. Saâdna El Houari, un Franco-Algérien, voulait acheter un appartement à Marrakech. Lorsqu'il atterrit à l'aéroport Ménara, il avait en sa possession la somme de 37.000 euros. Né à Nanterre en 1965, il s'était lié d'amitié avec un jeune Franco-Egyptien du nom de Hussein Daoud Youssef, né à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis en 1983. El Houari invita donc son ami à faire le voyage en sa compagnie. A l'aéroport Ménara, un autre Franco-Algérien, résident depuis une quinzaine d'années au Maroc, attendait les deux voyageurs. Mhadji Jamal est marié à une Marocaine qui lui a donné trois enfants. Jusque-là, rien d'anormal. Mais les douaniers se sont trouvés face à une valise cadenassée, certes, mais dont la poche extérieure, non fermée, contenait un révolver et des munitions. Le Franco-Egyptien déclarera aux policiers qu'il ignorait tout de la provenance de l'arme et des munitions, d'autant que la valise était bel et bien cadenassée et seule la poche extérieure était accessible. La fouille de son ami El Houari aboutira à une trouvaille de taille : pas moins de 37.000 euros. Ce dernier révèlera son désir d'acquérir un logement à Marrakech et déclarera avoir pris rendez-vous avec le vendeur au cabinet de Me Jazouli, notaire à Marrakech. Questionné à ce sujet par la police judiciaire de la ville, le notaire confirme les dires d'El Houari. Mhadji Jamal, l'ami qui attendait l'arrivée des deux voyageurs a été auditionné. Il a été aussitôt écarté. Ses deux amis furent arrêtés, l'un pour détention d'armes à feu avec munitions et tentative de les introduire sur le territoire national sans autorisation, et l'autre pour détention de devises dont la provenance est douteuse et non déclaration de ces devises aux autorités. Présentés au parquet, les deux prévenus furent dirigés aussitôt vers le tribunal militaire. Celui-ci jugea les éléments de l'enquête insuffisants pour se saisir de l'affaire. Les deux accusés furent donc présentés devant la Cour d'appel de la ville ocre où ils attendent d'être jugés. Concernant Saâdna El Houari, la détention de devises semble relever, selon une source judiciaire, davantage de la négligence que de la mauvaise foi, d'autant que Me Jazouli a confirmé les déclarations du prévenu. Pour le Franco-Egyptien, la présence de l'arme et des munitions dans sa valise reste inexpliquée, selon ses déclarations. En tout cas, pour la défense des deux accusés, des doutes subsistent quant à la volonté de nuire de Hussein Daoud Youssef, dans la mesure où la DST a vite exclu toute connexion avec une organisation terroriste ou mafieuse. Il en va de même pour le Franco-Algérien qui a prouvé sa simple volonté d'acquérir un logement dans la ville ocre. Affaire à suivre. AEROPORT DE MARRAKECH UN CAS D'ECOLE ! L'intensité du trafic aérien sur le deuxième aéroport du Royaume implique des moyens sécuritaires adaptés. Ainsi, les services de la police de l'aéroport de Marrakech-Ménara ont procédé, en 2005, à l'arrestation de deux français pour détention illégale d'une arme à feu. La même année, une française a été arrêtée en possession d'un pistolet et de balles dissimulées dans sa valise. Les douaniers et les policiers de cet aéroport sont particulièrement salués pour leur «pif». Marrakech étant devenue l'une des dix villes les plus attractives au monde, il y a lieu de doter la police de son aéroport des moyens matériels et, humains, conséquents.