Selon une source proche du dossier Sahara, l'Algérie a remis la semaine dernière au Polisario, la somme de 2,5 millions d'euros pour financer une opération de déstabilisation des provinces du Sud, sous couvert de soutien à ce que la propagande du Polisario appelle «Al Intifadah». Selon une source bien informée, l'armée algérienne, a remis au Polisario ces dernières semaines un important lot de véhicules tout-terrain et camions qui servent au transport de familles entières des camps de Tindouf en Algérie vers Tifarity et les autres régions du Sahara marocain dans le cadre de ce qu'ils appellent «l'opération de repeuplement des territoires libérés». La zone ciblée par cette opération est la zone tampon qui se trouve entre le mur de défense et la frontière algérienne et mauritanienne, comme Bir Lahlou, Mijik et Tifariti. Selon la même source, l'Algérie planifie depuis peu pour se débarrasser des camps du Polisario de son territoire. Notre voisin oriental espère ainsi se débarrasser d'éventuelles pressions américaines et européennes qui pointent son rôle dans le soutien du Polisario et la situation de blocage actuelle. L'opération d'injection de fonds vise aussi à saboter la prochaine étape de négociations à Manhasset. Face à cette situation, l'Association le Sahara Marocain a qualifié le geste de l'Algérie «de grave ingérence dans les affaires internes du Maroc ». L'ONG que dirige Reda Taoujni, exige la fermeté totale des autorités marocaines, et appliquer les lois en vigueur dans le pays envers toutes personnes coupables d'œuvrer à déstabiliser les provinces du Sud en conspiration avec l'ennemi. L'ONG appelle aussi à des positions claires et fermes envers l'Algérie et l'arrêt immédiat des négociations en cours sous les auspices de l'ONU, en vue de trouver une solution au conflit du Sahara, tant que l'Algérie n'a pas changé de politique envers le Maroc sur le dossier du Sahara.Selon une source associative au Sahara, depuis le mois de mai 2005, à travers plusieurs villes du Sud marocain, des centaines d'enfants, dont l'âge varie entre 12 et 16 ans ont été manipulées par des éléments connus pour être des «séparatistes de l'intérieur», en les poussant à commettre des actes de vandalismes contre quelques dizaines de dirhams. Le mois de mai 2006, un jeune Sahraoui, Essaidi Salek, a été brûlé par un cocktail Molotov qu'il portait sur lui dans le bureau de l'adjoint du Préfet de Laayoun, Hamid Bahri. Les deux hommes ont été brûlés et transportés à l'hôpital Averroes de Casablanca. L'incident a fait d'ailleurs l'objet d'une campagne de désinformation de la part du Polisario. Le jeune homme en réalité faisait partie d'une bande d'adolescents qui étaient armés de cocktails Molotov et qui menaçaient les habitants organisant des fêtes de mariage à Laayoun. Pour l'anecdote, Salek a été hospitalisé à Casablanca au frais du CORCAS. Le mois de décembre dernier, lors de la réunion du CORCAS à Smara, une bande de ce groupe a réussi à court-circuiter une ligne de haute tension, ce qui a fait sombrer la ville de Smara dans l'obscurité pendant 48 heures. La réunion du CORCAS et la retransmission télé ont été faites grâce à un groupe électrogène de secours.