L'Algérie veut l'escalade dans la région dans le dessein avoué de compliquer la mission de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross et saborder la proposition du Maroc d'accorder l'Autonomie au Sahara, une proposition acceptée par la majorité des Sahraouis, a affirmé, Ahmedou Ould Souilem, ancien membre fondateur du Polisario qui a regagné récemment le Maroc. Des sources diplomatiques avaient annoncé récemment que l'envoyé personnel du SG de l'ONU est en train de préparer une tournée dans la région pour fixer une nouvelle date pour les pourparlers entre les parties au conflit. Le Maroc a réaffirmé, à plusieurs reprises, son attachement aux négociations sous les auspices de l'ONU en vue de parvenir à une solution juste et pacifique à la question du Sahara, comme recommandé par le Conseil de sécurité, au moment où le Polisario et son protecteur l'Algérie ont manifesté, à travers leurs positions et leurs déclarations, leur réticence à poursuivre les négociations. Pis encore, les séparatistes du polisario sont allés jusqu'à menacer de recourir aux armes, ce qui renseigne sur la volonté sous-jacente de ces deux parties de saborder le processus pacifique de négociations. Et les déclarations d'un ancien membre fondateur du Polisario, fin connaisseur de la stratégie politique des séparatistes, aux organes de presse Espagnols, jettent une lumière crue sur les véritables visées qui sous-tendent la stratégie de tension mise en place par les parties hostiles à toute solution du problème du Sahara, pour faire échouer le processus de négociations en cours sous les auspices des Nations Unies. Dans un entretien au journal espagnol « La Gaceta «, Ahmedou Ould Souilem, a affirmé que la dénommée Aminatou Haidar est utilisée par le Polisario et l'Algérie pour faire avorter le processus d'autonomie du Sahara. Cette personne est «utilisée par le Polisario dans une tentative de déstabiliser le Maroc sur le plan interne, avorter le processus d'autonomie au Sahara et bloquer les négociations de paix «, a-t-il souligné. Dans un autre entretien avec la chaîne de télévision espagnole «Intereconomia», l'ancien dirigeant du Polisario, a relevé que Aminatou Haidar est l'»otage « d'une vile stratégie mise en place par l'Algérie et les séparatistes du «polisario», visant à faire avorter la proposition marocaine d'autonomie des provinces sahariennes et mettre en échec le processus de négociation visant à trouver une solution juste et durable à la question du Sahara. Il a également affirmé que le polisario, comme à son accoutumée, a recouru à «la désinformation et à l'instrumentalisation» d'un sujet aussi noble que les droits de l'Homme, pour torpiller les efforts du Royaume pour un règlement définitif du conflit. Dans un entretien à l'agence MAP, l'ancien membre fondateur du polisario a souligné que l'Algérie qui a misé, depuis le début, sur une frange de Sahraouis, manipulée ou acquise à sa thèse, pour atteindre ses objectifs politiques, commence à éprouver appréhensions doutes après les derniers développements de la question du Sahara, marqués par l'adhésion d'une grande majorité de Sahraouis à la proposition avancée par le Maroc d'accorder une large Autonomie aux provinces sahariennes et l'accueil favorable réservé à cette proposition par la communauté internationale. En effet, dans les milieux diplomatiques l'on affirme que certaines parties cherchent à exercer des pressions sur le gouvernement espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero pour l'amener à réviser sa position à l'égard du conflit du Sahara, surtout après les nombreuses déclarations de responsables gouvernementaux et de partis politiques en Espagne qui ont qualifié de «solution idoine « la proposition avancée par le Maroc pour clore un dossier qui a trop duré. Ces parties qui n'ont jamais fait mystère de leur hostilité envers le Maroc se sont rendues compte que «la balance penchait du côté de la proposition d'autonomie du Sahara mise sur la table par le Maroc», pour entamer tambours battants une campagne de propagande sous le couvert des Droits Humains, dans le dessein avoué de porter préjudice à la proposition marocaine qui a eu un large écho favorable au niveau international. L'objectif de l'Algérie, à travers ces manœuvres et cette campagne de provocation, est de «créer un climat psychique, politique et sécuritaire de telle sorte qu'elle puisse faire croire aux Sahraouis que le Maroc n'est pas sérieux dans sa proposition», affirme Ahmedou Ould Souilem, très au fait de la stratégie adverse pour avoir occupé de hautes fonctions au sein du «polisario». «Les Sahraouis qui commencent à saisir parfaitement la situation et à se rendre compte qu'ils sont utilisés dans une stratégie politique qui n'a rien à voir avec la défense de leurs intérêts, croient et adhérent de plus en plus à la proposition marocaine comme solution de juste milieu, sans vainqueur ni vaincu. Face à cette nouvelle donne, l'Algérie et le polisario ont décidé de programmer une campagne préméditée dont le timing a été bien choisi pour atteindre des objectifs politiques bien déterminés», explique-t-il. Selon M. Ould Souilem, les Sahraouis voient en la proposition d'autonomie une proposition à même de préserver leur dignité et l'avenir de leurs enfants et de leur permettre de retourner dans leur terre et gérer leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté du Maroc. Mais devant le succès de la proposition marocaine, non seulement auprès de la communauté internationale mais également auprès des populations sahraouies, la réaction du polisario et de son alliée l'Algérie, n'a été autre que de faire front à la victoire diplomatique du Maroc en recourant à l'escalade médiatique et politique et en montant en épingle le cas d'Aminatou Haidar, ajoute-t-il. Cette campagne de propagande contre le Maroc orchestrée par l'Algérie sous le couvert des Droits de l'Homme, vise avant tout à mettre en place les conditions propices pour freiner l'élan positif de la proposition marocaine et avorter le processus de négociations sur le Sahara qui est propre à aboutir à une solution négociée et acceptée par l'ensemble des parties au conflit. A travers ces manoeuvres, a ajouté l'ancien dirigeant du Polisario, l'Algérie entend « faire croire à l'opinion publique que la proposition d'autonomie est mort-née et par là même faire avorter le processus de négociations». «Cette stratégie de provocation par médias interposés est très claire, même si elle n'est pas perçue clairement comme telle en Occident et par certains milieux en Espagne», a-t-il dit. Cette campagne a trouvé dans les milieux espagnols qui sympathisent avec le Polisario, l'occasion de faire de la surenchère et exercer des pressions sur l'Espagne et le Maroc, appuyés en cela par une campagne médiatique beaucoup plus émotionnelle que politique, a indiqué M. Ould Souilem. Mais l'offensive de la diplomatie parallèle marocaine menée au cours de la semaine dernière en Espagne et qui se poursuit toujours, a permis de mettre à nu devant les responsables politiques et gouvernementaux espagnols les vrais ressorts derrière l'instrumentalisation du cas «Aminatou Haidar « et les manÂœuvres de certaines parties qui excellent dans le mélange des cartes humanitaire, politique et des Droits de l'Homme pour atteindre leurs objectifs. Selon M. Ould Souilem, « l'Espagne officielle cerne parfaitement l'importance des relations et des intérêts hispano-marocains et sait faire la distinction entre Droits de l'Homme et Politique déguisée en Droits Humains». Mais tout le tapage créé autour du cas «Aminatou Haidar « n'a ébranlé en rien la position du Maroc, exprimée tant par les responsables, les partis politiques et la société civile qui ont dénoncé à l'unanimité les agissements de la dénommée Aminatou Haidar, qui a usé et abusé du climat de tolérance et de démocratie au Maroc. Les Marocains à l'unisson rejettent ainsi catégoriquement le retour au Maroc de cette personne, qui fait peu de cas des sentiments de fierté nationale des Marocains, et qui se laisse manipuler et instrumentaliser par des parties hostiles au Royaume.