Tandis que le climat sur les places internationales est particulièrement sombre, l'activité à la bourse marocaine mène ses cours dans un climat pépère. Retour sur un phénomène bien étrange Le comportement hésitant de la bourse des valeurs mobilières à Casablanca ne peut que se confirmer au cours de la semaine allant du 21 au 25/02/2006. A la première séance de la semaine écoulée, les deux baromètres de la place ont enregistré un net repli : -Le Masi a fini la séance du lundi 21/02/2008 sur une note négative pour reculer de 1.83% à 13 .591.39 points. -Le Madex, baromètre des valeurs les plus liquides, a accusé un repli de 1.86% à 11.234.48 points. Lors de cette même séance marquée par une dépréciation des deux indicateurs de performance, il faut souligner et fortement que Lafarge a vu son action perdre 4.08%. Quel a été le signal donné au secteur immobilier ? Quant aux autres grosses pointures de l'économie nationale et du système financier marocain, Maroc Telecom, Addoha et Attijariwafa bank, sont les principaux animateurs du marché central. Le premier opérateur historique dans les Télécoms a drainé 234.6 M de Dh, le géant de l'immobilier a généré 195.50 M de Dh et Attijariwafa a mobilisé 64.66 M de Dh. S'agissant de l'obligatoire, le Trésor prédomine le marché primaire et ne cesse de renforcer son aisance financière. Bien que le marché ait enregistré un ralentissement lors de la première séance de la semaine écoulée entre le 21 et le 25/02/2008, le Trésor a collecté 8 MM de DH. L'engouement des investisseurs s'est prouvé surtout pour les maturités à court et moyen terme. De ce fait, les maturités du 13 et 26 semaines ont élargis leurs parts respectivement de 47% et 40%. En dépit de cette aisance, la place boursière marocaine a poursuivi la descente lors de 2ème séance de la semaine sus-mentionnée. Les indices ont viré au rouge : Le Masi a cédé 1.59% quant au Madex, il a perdu 1.73%. Face à cette baisse enregistrée lors de deux séances consécutives, les investisseurs se posent avec acuité la question si la bourse à Casablanca va plonger dans le sillage de la dégringolade des places internationales. À peine l'inquiétude installée, la 3ème séance de la semaine allant du 21 au 25/02/2006, soulage les investisseurs. Lors de cette même séance, la bourse des valeurs marocaines va monter pour que le trend haussier s'accélère : Le Masi a gagné 1.63% rehaussant ainsi la performance annuelle à 7.08%. le Madex a frôlé 1.68% pour que la performance annuelle soit portée à 7.27%. La hausse s'est poursuivie les deux dernières séances de la semaine du 21 au 25/02/2008. La journée du vendredi 25/01/2008 a été bouclée sous une légère note positive : Le Masi et le Madex ont marqué une hausse respectivement de 0,10/° et 0,14/° Les prévisions des observateurs de la place, que le marché boursier marocain recèle un potentiel considérable, sont donc corroborées. D'après cette élite, les indicateurs de performance de la BVC ne seront qu'en hausse en 2008 et en accélération en 2009. La bourse Marocaine semble être complètement décrochée de la place boursière international. Tandis que les places internationales virent au rouge, la place boursière marocaine mène la vie en rose. Suite à la crise du Subprime les banques city group, JP Morgan et Merril Lynch annoncent des pertes colossales. La situation de récession se trouve empirée par la déroute d'Ambac, l'un des principaux rehausseurs de crédit aux Etats- Unis. De ce fait, les investisseurs taraudés par le renversement de la tendance haussière sur la place internationale, s'inquiètent à la fois des premiers résultats des géants américains et d'une dégringolade accélérée des indicateurs alarmants pour le «number one» de l'économie mondiale. Bien que le président Américain ait proposé un plan de relance de 140 milliards de dollars, les investisseurs doutent d'une véritable reprise de l'économie américaine. Nombreux sont les économistes et les financiers qui se posent la question : «Qu'en est-il des bourses internationales». La baisse spectaculaire se poursuit et les cours des bourses du monde (sauf la place boursière marocaine) ne cessent de s'effondrer. - L'indice CAC 40 a chuté de 4.64% - Le Foot si de l'ombre perdait 3.23% - Dax de Francfort a cédé 5.08% D'autres places notamment, Madrid, Amsterdam, Stick Holm et la bourse suisse ont perdu entre 3 et 4%. Comment expliquer ce décrochage ? Si sur ces deux dernières années, la plupart de ceux qui ont confié leurs économies au marché boursier à Casablanca, ont réalisé des bénéfices inattendus, et si le marché a marqué un bond de 71% en 2006, de 31% 2007 et une excellente accélération de ce bond prévue pour 2008, est-ce parce que les règles et les conditions de base, qui sont la raison d'être d'une place boursière sont correctement maîtrisées, ou parce que la place est prise dans le piège de la spéculation.. Au moment où les intervenants sur la place internationale s'interrogent sur les interactions entre la récession et l'indice mondial d'appétit pour le risque qui a atteint pour la 1ère fois depuis cinq ans la zone panique, les intervenants sur la place boursière à Casablanca n'ont déjà plus d' appétit pour le risque. En tout cas, il n'est plus question de prendre le risque sur la BVC.