L'Etat d'Israël a accueilli George Bush en tuant 19 palestiniens en un seul jour, alors que ce dernier faisait des promesses à ses hôtes arabes au sujet de la création d'un Etat palestinien indépendant avant la fin de son mandat, et appelait à mettre fin à l'occupation. J'aimerais bien le croire, voire reconnaître qu'il est conscient de tout ce qu'il est en train de dire dans ce sens. Ce, même si sa capacité à le faire est en déça de ses souhaits. Néanmoins, force est de souligner que Bush a choisi Al-Moukataâ, QG de l'Autorité nationale palestinienne, pour qualifier le Hamas, le Djihad islamique, et aussi le Hezbollah libanais d'organisations terroristes, sans pour autant parler du terrorisme israélien. Les réalités sur le terrain sont catastrophiques. Selon les statistiques publiées récemment par «betslem», le Centre israélien d'informations sur les droits de l'homme dans les territoires occupés, les chiffres émanant de cet organisme, connu pour son objectivité, montrent que depuis le 29/09/2000, et jusqu'à fin 2007, 4437 palestiniens et 1031 israéliens ont été tués. Le document présente dans les détails, le nombre de personnes qui ont perdu la vie aussi bien dans les territoires occupés qu'en Israël. Egalement, le chiffre relatif aux palestiniens assassinés par les colons juifs. Les statistiques sont très précises, au point que le centre publie des annexes indiquant qu'ils ne comportent pas ceux qui sont morts sans avoir reçu les soins médicaux nécessaires ni les doutes liés à leur disparition. Les massacres qui accompagnent l'encerclement de Gaza, notamment ces deux dernières semaines, sont la preuve qu'Ehud Olmert ne veut pas la paix et que George Bush, n'est pas près de lui forcer la main. Si ce constat n'est pas réel, le président des Etats-Unis d'Amérique aurait imposé aux dirigeants israéliens de cesser ces tueries qui visent enfants et femmes. Le nombre de palestiniens qui monte quotidiennement crescendo, prouve que l'Etat hébreu, qui insiste sur le fait d'être un Etat juif, est avant tout, un Etat terroriste, beaucoup plus que toutes les organisations palestiniennes rassemblées. Car il s'agit d'une occupation, la seule depuis 60 ans dans le monde, ayant la caution d'un monde occidental qui donne des leçons en matière de liberté, de démocratie et de civilisation. Ce monde qui ne veut rien faire pour obliger l'Etat hébreu à appliquer les dizaines de résolutions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU. Oui, l'Etat juif est un Etat terroriste. Il suffit de lire le rapport de «betslem» qui évoque les 867 mineurs, tombés sous les balles et les missiles. Ce qui prouve que l'Etat créé par les survivants de la Shoa, est devenu aujourd'hui l'Etat le plus proche du schéma de l'Etat nazi d'Hitler. Il est aussi le plus proche de l'Etat raciste de l'appartheid, qu'avait été l'Afrique du Sud. Ce n'est pas mon analyse ni le point de vue d'un arabe, mais plutôt de l'ancien Président américain, Jimmy Carter et de Monseigneur Sud-africain, Desmond Tutu. En tout état de cause, à Tel Aviv, on affirme que les confrontations à Gaza ont atteint la phase finale : Soit un compromis avec Hamas ou occuper à nouveau cette bande. L'actuel ministre de la Défense, Ehud Barak, n'est pas très chaud vis-à-vis de cette idée. Idem pour le chef d'Etat-major qui estime que le timing pour une vaste opération de ratissage n'est pas «correct», au moins pour l'instant. Les généraux craignent que les palestiniens du Hamas et du Djihad et les brigades des martyres d'Al-Aqsa du Fath, créent un jour la surprise en frappant les grandes villes israéliennes, comme l'avait déjà fait le Hezbollah. Ces responsables reconnaissent que ces organisations développent au fil des jours les capacités de leurs missiles. Ces réticences montrent que le gouvernement israélien est dans l'impasse. Il n'arrive pas à prendre la décision adéquate. Ce, au moment où les palestiniens de Gaza résistent et ripostent, en mettant le président de l'Autorité palestinienne et les régimes arabes dans une position très critique. Si Abbas ne répond pas aux appels des dirigeants du Hamas pour accélérer la réconciliation, et si l'Egypte n'alimente pas Gaza par l'électricité, il faudrait s'attendre à des secousses sans précédent.