Les gesticulations algéro-séparatistes à la veille des pourparlers de Manhasset trahissent le désarroi dans le camp adverse pour laisser entrevoir l'échec du 3ème round avant terme. Mais, cette fois-ci, le Maroc est décidé à réagir fermement pour chasser les incursions ennemies dans son territoire. Les nouvelles vont bon train et les affrontements politiques et diplomatiques continuent de plus belle entre les belligérants pour éviter, au moins, que le statu quo ne dégénère brusquement, en conflit militaire généralisé dans la région. Ainsi, croit-on apprendre de bonnes sources que l'Etat marocain a décidé de restaurer de plein droit sa pleine souveraineté sur ses territoires à l'Est de Smara que sont les communes de Tifariti et de Bir Lahlou avant mars 2008. Cette décision est d'autant plus urgente et impérative que les algéro-séparatistes s'activent à en torpiller l'aboutissement pour perpétrer la politique du fait accompli en flagrante violation des dispositions de l'accord de cessez-le-feu promulgué par l'ONU en 1991 faisant de ce territoire une sorte de «no mans land» provisoire en attendant l'issue finale du conflit du Sahara marocain. Et c'est justement sur ces terres de l'autre côté du mur de défense sécurisant physiquement la plus grande partie de nos provinces sahariennes récupérées par la Marche verte de 1975 (Sakiat Al Hamra) et en 1979 (Oued Eddahab), que se déroulent ces parodies de congrès des sécessionnistes au vu et au su de tout le monde et devant l'indifférence de la Minurso censée garantir l'inviolabilité de cette zone géographique. Et si le Maroc a décidé de reprendre vigoureusement les choses en main en reprenant place à Tifariti, il est plus qu'avéré qu'en face toutes les tentatives de sabotage seront mises en œuvre pour mettre à plat une volonté marocaine ragaillardie par le succès qu'a connue son offre d'autonomie pour la Région du Sahara. Le guet-apens algérien Si bien que l'Algérie, lâchée par les puissants de ce monde du Conseil de sécurité et de l'Union européenne favorable aux thèses «autonomistes» marocaines, et qui s'est toujours déclarée «partie non concernée» par cette «guerre froide» qui n'en finit plus et qu'elle a l'intention de «réchauffer» après les récentes menaces polisariennes de reprendre des armes, est en train de tisser un guet-apens pour «embourber» l'issue du conflit en incitant ses protégés à transférer les populations séquestrées de Tindouf vers Tifariti. Déjà, le démantèlement des camps de Lahmada a démarré et nos voisins maghrébins ont mobilisé d'impressionnants moyens matériels et logistiques pour que le «déménagement» des camps se fasse d'ici début février 2008. Sous couvert du slogan de «repeuplement des territoires libérés», ces camps seraient déplacés pour être répartis dans les zones de Tifariti, Bir Lahlou et Bir Mohgraine. En fait, c'est un piège diabolique que nourrit la «pétro-république» voisine en montrant à la communauté internationale que les Sahraouis «indépendantistes» luttent pour leur cause en territoire marocain ou «libéré» et non plus en territoire algérien. Et le 28 de ce même mois, les algéro-séparatistes envisagent d'organiser dans ces territoires marocains spoliés le plus grand défilé militaire et les plus grandes manifestations de l'histoire. En réaction à ces provocations qui attisent l'escalade de la tension et aggrave les risques d'une reprise de la guerre aux frontières entre les deux pays, l'Association du Sahara Marocain (ASM) pilotée par Mohamed Réda Taoujni entend organiser une grande marche populaire pour que les citoyens marocains reprennent pacifiquement possession de leurs territoires spoliés. Un millier d'éclaireurs Un millier de marcheurs de la société civile marocaine prendront le départ le 27 janvier 2008 pour parcourir les 80 km séparant la région de Smara de Tifariti. En réalité, il s'agit d'un millier d'éclaireurs qui ouvriront la route pour leurs compatriotes invités à s'y rendre, ensuite, par milliers et dizaines de milliers pour légitimer définitivement la souveraineté nationale sur ces territoires. En accord parfait avec nos services militaires et de sécurité qui s'engagent à assurer le balisage de l'itinéraire présentant des dangers de mines et la protection armée des marcheurs contre toute éventualité d'attaque ennemie. Il est vraiment temps de mettre un terme aux manœuvres dilatoires et déstabilisatrices des ennemis de notre intégrité territoriale. Des provocations qui vont jusqu'à narguer la fierté nationale des marocains au moment où les sécessionnistes de Mohamed Abdelaziz envisagent d'organiser des vols charter de touristes, recrutés dans leurs réseaux étrangers, sur Tifariti via Tindouf pour y célébrer les fêtes de fin d'année. 3questions à Mohamed Réda Taoujni* «La marche aura bien lieu le 27 janvier 2008» La Gazette du Maroc : Cette tentative de marche vers Tifariti sera-t-elle la bonne après le report des deux précédentes initiatives ? Mohamed Réda Taoujni : Absolument. La marche aura bien lieu le 27 janvier prochain avec la participation d'un millier de volontaires civiles marocains qui vont parcourir les 80 km séparant la région de Smara de Tifariti. Je dis bien des «éclaireurs» car ces volontaires vont ouvrir la route pour tous nos compatriotes qui désireront nous rejoindre par la suite. Arrivés à Tifariti, nous dresserons nos tentes de campement, nous sécuriserons les lieux et évaluerons les besoins en infrastructures d'accueil et médical pour tous ceux qui viendront s'y installer. Des partenaires dans les administrations du Royaume se sont déjà déclarés partants avec nous pour y édifier un château d'eau, un dispensaire et autres services publics et sociaux utiles. Cette tentative sera couronnée de succès contrairement aux deux initiatives précédentes de février et juin dernier au motif que les promesses qui nous ont été faites par l'Ambassade américaine à Rabat de trouver une solution diplomatique au conflit n'ont pas été tenues à ce jour. Une fois installés à Tifariti, ne craignez-vous pas des représailles ennemies ? Nous n'avons absolument rien à craindre, je peux vous l'affirmer sans problèmes. D'abord, parce que nos FAR et services de sécurité qui nous accompagneront dans cette marche sont fermement résolus à défendre, par tous les moyens, des civils marocains qui seraient agressés à Tifariti, c'est-à-dire en territoire marocain, naturellement. De plus que peut une armée fantoche du polisario réduite à quelque 10000 vieillards après le départ volontaire ou forcé de tous leurs jeunes et un mouvement séparatiste en pleine implosion. Nous ne risquons pas un seul cheveu et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de la mission, cette fois-ci. Et les officiels du Royaume ne risquent-ils pas des pressions pour interdire cette marche populaire ? Au contraire, les autorités sont déterminés à mettre un terme à ces provocations et à ces violations répétées sur nos territoires spoliés. L'Etat marocain dans son ensemble est fermement décidé à reprendre sa souveraineté à Tifariti qu'elle veut intégrer dans les plans spéciaux de développement, à l'instar de ceux mis en œuvre dans les provinces du Sahara marocain. Sociétés civile et militaire sont unanimes à récupérer nos territoires spoliés.