Si le pire aura encore été évité lors des séries de pourparlers entre le Maroc et les séparatistes, à Manhasset de juin et d'aôut 2007 et du 7 janvier courant, le statu quo sur le terrain est maintenu à cause de l'intransigeance du camp adverse. Un camp qui a même laissé apparaître des menaces de reprise de la guerre aux frontières algéro-marocaines, au cas où l'initiative d'autonomie proposée par le Royaume venait à leur être imposée. Il ne faut surtout pas se faire d'illusion face à l'intransigeance des ennemis de notre intégrité territoriale, qui font tout pour torpiller le processus de paix dans la région. Au mieux, la délégation marocaine, comprenant les ministres Chakib Benmoussa de l'Intérieur et Taieb Fassi Fihri des Affaires étrangères et de la Coopération, ainsi que le président du Corcas, Khalli Henna Ould Errachid, et le patron de la DGED, Yassine Mansouri, a pu éviter la rupture des négociations directes qui s'acheminent vers un Manhasset 4, du 11 au 13 mars prochain. Ce qui est sûr, c'est que les échanges seront ardus et longs surtout que, jusqu'à présent, le polisario a refusé d'entrer dans les discussions autour des modalités de l'attribution d'un statut d'autonomie aux provinces marocaines du Sud.