Depuis la débâcle en CAN 2002, le football marocain est groggy, incapable de se relever du tapis, ou seulement de mettre en place les structures nécessaires à une reprise. Alors chacun, au niveau de ses instances, se complaît dans la contemplation d'une situation apparemment figée. Les grandes pontes du football national (entendez Groupement et FRMF) ont beau s'agiter et jurer leurs grands dieux qu'ils disposent de la solution de rechange pour sortir ce sport de sa crise, aucune mesure sérieuse et radicale n'a encore été prise. Et ce n'est pas le seul débarquement du DTN, Rachid Taoussi, qui changera grand chose dans ce que l'on peut pudiquement appeler le drame du football national. D'ailleurs, son limogeage est davantage motivé par ses déclarations fracassantes au sujet des erreurs et aberrations d'un certain Humberto Cuelho que par des lacunes au niveau de ses aptitudes et compétences. Alors, à défaut de revoir l'ensemble de l'organigramme de l'encadrement technique des sélections nationales, voilà que l'on s'est contenté de deux nominations, l'une pour la catégorie juniors, attribuée à Fethi Jamal et l'autre, plus ou moins farfelue, avec la désignation de Baddou Zaki au poste d'adjoint de l'entraîneur national. Aucune échéance internationale ne pointant à l'horizon, on se demande bien quel travail sera demandé à Baddou Zaki !… Les Olympiques sont encore confiés à Mustapha Madih, mais son contrat venant à expiration en ce mois d'avril, nul ne sait ce qu'il adviendra de cette catégorie et de son responsable qui aura tout de même réussi de fort belles choses sans être payé en retour (notamment avec la médaille d'or ramenée du Canada à l'occasion des Jeux de la Francophonie). Résultat : tout le monde semble scruter l'horizon en attendant la fin de l'ère Cuelho (en octobre), afin de voir clair dans l'avenir de la sélection nationale, celle des Lions de l'Atlas. Quant au choix du DTN, la FRMF n'est nullement disposée à mettre le paquet (en dirhams) pour engager un technicien hors-pair.