Boxe : à 58 ans, Mike Tyson va remonter sur le ring ce week-end    Le temps qu'il fera ce samedi 16 novembre 2024    Les températures attendues ce samedi 16 novembre 2024    La Fondation Al Mada lance l'Académie des Arts Régionale    LDC (F) Maroc 24: AS FAR et Mazembé demi-finalistes    Four Seasons Rabat : Quand l'histoire et le luxe redéfinissent l'hospitalité    Averses de pluies avec chutes de neige et fortes rafales de vent vendredi et samedi dans plusieurs provinces    Inondations: Pedro Sánchez remercie le Maroc pour son soutien aux efforts de secours à Valence    Pays-Bas : après une séance ministérielle houleuse, une secrétaire d'Etat d'origine marocaine démissionne    OCDE : nouveaux records des flux migratoires et de l'emploi des immigrés en 2023    Energie : la croissance de la demande de pétrole marque "un ralentissement important" pour 2024 et 2025    Paris condamne la démolition d'un centre financé à Jérusalem-Est    Commémoration du 69e anniversaire du retour de feu SM Mohammed V d'exil    Absentéisme au Parlement : Les noms des députés manquants lus publiquement    Gabon-Maroc: Harkas confirmé, Diaz et Bounou de retour    CAN Maroc 24: 16 nations qualifiées !    Lions de l'Atlas: la FRMF lance sa boutique en ligne officielle [Vidéo]    La chambre des représentants adopte à la majorité la première partie du PLF 2025    COP29 : Le Maroc et l'AIE renforcent leur coopération pour 2024-2026    Hicham Bennani : "Il y aura de belles surprises dès 2025"    Covid-19: trois nouveau cas au Maroc    SPE Capital injects 450 million MAD into Dislog Group    Lausanne : Aquatis célèbre la coopération avec le Maroc pour la réintroduction du crocodile sacré en milieu naturel    M Tower. Le nouveau projet de Mfadel Group et Red Med    Hommage : Quincy Jones et le Maroc    Arts plastiques : pluie de jeunes talents à la Villa des Arts    « Camping Jogger » : une journée d'activités autour du Dacia Jogger à Casablanca    Rabat : Première Fashion Week au Mall du Carrousel    Liquidité bancaire : le déficit se creuse de 6,63% du 7 au 13 novembre    Inondations en Espagne : Le Maroc mobilise un dispositif logistique significatif    Le diabète, une urgence sanitaire et économique au Maroc    Le Sénégal renforce ses infrastructures sportives    Trump désigne Doug Burgum ministre de l'Intérieur    L'ex SG adjoint de l'ONU, Julian Harston à propos du Sahara marocain : «La souveraineté du Maroc est légitime et incontestable»    OCP Nutricrops et QatarEnergy signent un partenariat d'approvisionnement en soufre    L'Office des Changes et la CGEM s'allient pour la mise en place d'un cadre formalisé d'échange et de coopération    Le festival Visa For Music revient pour une 11ème édition à Rabat    Oscars 2025 : "Everybody Loves Touda" de Nabil Ayouch éligible à toutes les catégories    Gabon-Maroc : à quelle heure et sur quelle chaîne suivre le match ?    644 cyberattaques signalées au Maroc en 2024, déclare Abdellatif Loudiyi    Rabat-Salé-Kénitra : Le CRI commande une étude sur les chaines de valeur de cinq secteurs    La visite d'un responsable iranien au Maroc : Est-ce un pas vers l'ouverture des négociations pour la réconciliation des relations entre les deux pays ?    Le Franco-marocain Abdelatif Benazzi rate de justesse la présidence de World Rugby    FIFM : Tim Burton, Sean Penn... casting de choc pour les 'Conversations'    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de loi relatif au code du médicament et de la pharmacie    Le Polisario a commémoré, en catimini, sa «guerre» contre les FAR    Russie : Une île de l'Arctique rayée de la carte à cause du changement climatique    Morocco : Tax breaks for military industry development    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



AU SAHARA MAROCAIN COMME POUR SEBTA ET MELLILIA : L'Espagne toujours responsable
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 11 - 2007

Décidément, l'Espagne restera au centre de notre identité nationale comme une plaie qui peine à cicatriser. Hier, c'était le Sud marocain qu'il fallait ôter graduellement à l'appétit colonial espagnol. Plus d'un demi-siècle après notre indépendance, le remembrement de notre territoire demeure à l'ordre du jour. Par la seule faute de notre voisin du nord. Après Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969 et le Sahara marocain en 1976, l'achèvement de notre intégrité territoriale ne s'est toujours pas réalisé.
Situées sur une terre africaine chapeautant le territoire marocain, Sebta et Mellilia sont toujours occupées. Le Roi Juan Carlos a choisi d'y effectuer une visite à la veille du 32ème anniversaire de la Marche verte et au lendemain d'une résolution pertinente du Conseil de sécurité de l'ONU qui a salué expressément les « efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers une solution politique ». L'attitude pour le moins alambiquée de l'Espagne, tant au chapitre saharien qu'au sujet des deux villes marocaines qu'elle continue d'occuper, n'est pas digne de la modernité et de l'Etat de droit de notre voisin du Nord. A dire que le virus colonial qu'on a cru mort et enterré garde toute sa superbe au bord du Détroit de Gibraltar. D'autant que le conflit hispano-britannique sur le Rocher du même nom a été résolu en 2006 au moyen de l'outil référendaire. Si l'on fait l'inventaire des initiatives du Maroc qui ont emprunté la voie du dialogue pour recouvrer sa souveraineté tant au nord qu'au sud, on ne peut qu'admirer la patience et le courage d'un Royaume qui n'aspire à rien d'autre que la paix. En effet, au lendemain de notre indépendance, il avait fallu faire montre de sang froid pour faire évacuer les Espagnols de la zone nord, Sebta et Mellilia exceptées. Il fallut autant pour décoloniser Tarfaya et des trésors de diplomatie à Feu Hassan II pour reprendre Ifni en 1969 au Caudillo espagnol. Six ans plus tard, le Roi défunt fit appel à l'arbitrage de la Cour internationale de La Haye avant d'imaginer la plus grande épopée pacifique de l'histoire moderne. Même si le territoire saharien fut recouvré, le désir de paix marocain s'est manifesté avec éclat pour aboutir à l'accord de Madrid. Malgré cela, le Maroc a répondu favorablement à l'appel de ses amis pour proposer à Nairobi en 1981 un référendum confirmatif. Plus tard, alors que la mauvaise foi algérienne, dans un environnement marqué par la guerre froide, se déployait sur le continent et sur toute l'étendue du tiers-monde, le Maroc continuait à soumettre patiemment sa cause à la conscience universelle. Sous Aznar, qui s'est permis de pointer ses missiles sur le Maroc, nous avons choisi de répondre d'une manière civilisée à une provocation sauvage. L'année dernière, notre pays s'est illustré par une initiative spectaculaire qui a recueilli le soutien de l'ensemble de la communauté internationale. Il s'agit, ni plus ni moins, de doter nos provinces sahariennes d'un statut avancé d'autonomie interne.
Défi militaire
Toutes ces initiatives marocaines ont en commun le souci constant de rechercher la paix dans le strict respect du droit. Y compris lorsque l'armée algérienne s'est permis d'attaquer nos concitoyens à Amgala avant d'armer les bras du Polisario au moyen de missiles SAM.
En vérité, nos voisins du Nord comme ceux de l'Est ne nous ont point épargné depuis l'opération Ecouvillon et la «guerre des sables». Nous nous trouvons toujours «enclavés» au Nord et à l'Est. Dans un cas comme dans l'autre, nous ne pouvons disposer pleinement de notre espace national. Les gouvernants d'Alger encouragent cyniquement la perméabilité criminogène de la frontière commune, non encore définitivement finalisée. Au Nord, Sebta et Mellilia se présentent à nous comme un défi militaire constant et un réservoir de contrebande. Notre modernité se trouve ainsi altérée par un voisinage dont le comportement varie entre l'humiliation constante et la provocation systématique. Cette semaine encore, le gouvernement espagnol s'est octroyé l'arrogance d'acculer le Roi Juan Carlos à une visite qui n'était ni nécessaire ni a fortiori urgente. Malgré son caractère agressif, chacun a pu constater que cette visite a été affrontée par les Marocains avec les moyens les plus pacifiques. La Nation a refusé d'insulter l'avenir. Le premier ministre a rappelé le souci du Maroc de régler le contentieux des deux villes marocaines spoliées exclusivement avec « la même méthodologie qui a débouché sur la fin de la présence coloniale espagnole à Tarfaya en 1958, à Sidi Ifni en 1969, et dans les provinces du Sahara, début 1976 ». C'est précisément en cela que le dossier du Sahara marocain et le contentieux de Sebta et Mellilia s'apparentent à une affaire de décolonisation. Car, comme naguère sur notre sol saharien, dans l'extrême Nord de notre territoire, pourtant bien africain, se dressent les casernes espagnoles les plus fournies en armements. Non loin de là, à Cadix, des armes sophistiquées sont pointées vers notre territoire. Ni le traité de bon voisinage signé en 1991, ni l'ampleur de la coopération bilatérale n'ont été pris en ligne de compte par nos voisins espagnols. En vérité, même dans le conflit algéro-marocain autour de nos provinces sahariennes, la responsabilité espagnole est flagrante. Parce qu'elle importe d'Algérie 60% de son gaz, l'Espagne refuse de crier la vérité sur notre droit. Sous Aznar, la duplicité a atteint son paroxysme. Celui qui a perdu le pouvoir pour avoir menti à son peuple au lendemain des attentats de Madrid portait une intense haine raciste à l'encontre du Maroc, des Arabes et des Musulmans. Même si Zapatero a remis le train hispano-marocain sur les rails de la coopération et de l'entente, il n'est pas parvenu à se départir du populisme qui veut qu'«el Mauro» ne peut être que rustre et frustre.
D'ailleurs, la visite du Roi d'Espagne à Sebta et Mellilia répond avant tout à un souci électoraliste des socialistes ibériques. Au détriment des relations multiséculaires qui ont été longtemps trempées autant par l'histoire que par la géographie.
Il aura fallu que Moratinos annonce la visite de son Roi aux deux villes spoliées deux secondes avant de quitter son homologue marocain au pied de l'avion ! Est-ce digne de la qualité exceptionnelle de nos rapports ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.