Créé en 1983 par Feu S.M Hassan II, ce tournoi a grandi et s'est affirmé au fil des éditions pour devenir le passage obligé de tous les spécialistes de la terre battue visant les grandes épreuves se déroulant sur cette surface et, entre autres, Roland Garros. Perçu au départ comme une simple gageure, ce tournoi, qui avait débuté à Marrakech avant d'élire domicile à Casablanca, a gagné ses lettres de noblesse grâce à la disponibilité, la compétence et l'opiniâtreté des dirigeants fédéraux, totalement impliqués dans son déroulement. Car son organisation butait au départ sur l'amateurisme de tout le staff de la FRMT, guère habitué à une épreuve de cette dimension, notamment à l'accueil des stars de l'ATP. Mais, très vite, le défi a été relevé par l'équipe mise sur pied par le président de la FRMT, Mohamed M'Jid. Et on ne rendra jamais assez justice à tous ces dirigeants des premières éditions, qui ont pour noms Larbi Outaleb, Fayçal Ghissassi, El Kebir Haggouch, Saïd Tazi et Mme Berrada. Pour cette 18ème édition, le Grand Prix Hassan II a changé d'équipe fédérale avec l'arrivée des Mohamed Zouhair, Yahya Fizazi, Khalid Bennani Dakhama, Hamid Hamoumi, Abdelilah Wahibi, et du nouveau directeur du tournoi, Khalid Outaleb. Le président M'Jid se veut rassurant : “ C'est une nouvelle génération qui arrive au pouvoir et je la crois capable de donner au tournoi une autre impulsion, car tous les membres s'y connaissent en matière de gestion d'un événement de cette envergure ”. Formons-en l'augure et souhaitons à cette jeune équipe pleine réussite dans son entreprise. Et s'il fallait déjà décerner les premiers satisfecits, on peut dire qu'ils concernent la manière dont a été géré le lourd et toujours difficile dossier des wild-cards, ces invitations accordées selon des critères toujours forcément subjectifs. Certains ont voulu grossir cette affaire d'attribution de wild-cards à coups d'objections… “ patriotiques ” dans la mesure où ceux, ou plutôt celui qui allait en bénéficier, était dépourvu de cette fibre (il s'agit de Hicham Arazi, repêché pour le tableau final). Finalement, tout est rentré dans l'ordre et les premiers à s'en féliciter sont les sponsors réclamant la présence des stars marocaines pour rehausser la kermesse. Et ce n'est sûrement pas le public qui se plaindra de disposer de trois représentants en mesure d'aller le plus loin possible dans le tableau final : Younès El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim Alami (ressuscité pour l'occasion). Avec sa dotation de 400.000 dollars, le Grand Prix Hassan II a attiré du beau monde, puisque la quasi-totalité des joueurs figurant dans le tableau final pointe aux 100 premières places du classement ATP. Spectacle garanti.